«Pour un musée d’art du tissage à Aït Hichem»

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Rencontré en marge de la cérémonie, L’Hadi Ould Ali, directeur de la culture, revient à travers cet entretien, entre autres, sur les différents mécanismes qui permettront la commercialisation des tapis et sur la nécessité de sauvegarder cette richesse…

La Dépêche de Kabylie : Le rideau vient donc de tomber sur la 4ème édition de la fête du tapis. Un mot sur l’organisation ?

L’Hadi Ould Ali : A vrai dire, l’édition de cette année encore fut un véritable succès. Je dirai même qu’elle fut plus importante que les précédents, dans la mesure où plusieurs organismes ont contribué à son organisation. Je tiens d’ailleurs à remercier les organisateurs qui ont fait honneur à toute la région.

Selon vous, comment peut-on sauvegarder ce legs artisanal et culturel ?

La pérennisation du ce précieux art exige la contribution de chaque direction, et chaque organisme. Néanmoins, je dirai que la valorisation du métier de tissage passera par la réalisation d’un musée du tapis, où toutes les tisseuses pourront travailler dans un cadre agréable. La concrétisation d’un tel projet sera un pas important vers la relance de l’activité du tissage et l’accélération de la commercialisation du tapis.

Justement, le problème de la commercialisation du tapis revient à chaque édition. Selon vous, y a-t-il une stratégie pour résoudre le problème ?

Comme je l’ai dit auparavant, la réalisation d’un musée du tapis, ici à Aït Hichem, est un levier fondamental pour faciliter la commercialisation du tapis. Une fois la structure achevée, elle sera équipée de plusieurs commodités. Ce qui facilitera la tâche aux tisserands pour vendre leurs produits, notamment avec le retour des touristes chez nous grâce à la stabilité du pays.

Récemment, on a appris que quatre centres de formation à ce métier ont été inscrits. Ne pensez-vous pas que c’est une nouvelle démarche vers la relance et la reconnaissance du patrimoine artisanal en Kabylie ? 

En effet. Tous les projets qui visent au développement du la culture et de l’artisanat sont les bienvenus. Nous sommes convaincus que ce genre d’infrastructures est utile pour faire connaître au public les métiers qui font la renommée de notre wilaya et de toute la Kabylie. Ces centre sont un support afin d’assurer un bon niveau d’apprentissage à notre jeunesse, et de promouvoir les activités artisanales, ainisi que la relance de la commercialisation des produits fabriqués par les doigts fées de nos artisans.

A chaque édition, les femmes tisseuses revendiquent un statut digne de ce nom, que leur dites-vous ?

C’est leur droit le plus absolu d’avoir un statut, et une prise en charge sociale. Cela passera par leur implication dans les dispositions que l’Etat a mis en place, à travers notamment l’Angem, Cnac…etc. Il faut rendre hommage à ces femmes qui ont marqué de leur empreinte l’art du tapis et su le préserver malgré les difficultés.

Nous vous laissons conclure…

Merci aux organisateurs de la 4ème édition qui ont consenti un travail remarquable pour la réussite de l’événement. Mes remerciements s’adressent également à votre quotidien qui ne cesse d’apporter sa contribution au développement de notre culture.

Propos recueillis par  Slimane Ben Addi

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