Il est inconcevable qu’une commune, qui était, jadis, propre et ses ruelles faisant jaillir des senteurs des orangers chatouillant les narines, devienne une poubelle à ciel ouvert. Aux quatre coins du territoire de la commune de Seddouk, les décharges sauvages naissent, notamment sur les accotements des grandes routes très fréquentées, en été par des citadins, venant passer leurs vacances dans leurs villages réputés, autrefois, des havres bons pour la détente. Certains villages tel que Seddouk Ouadda, au jour d’aujourd’hui, croulent, parfois, à longueur de la semaine sous les ordures ménagères. Durant des années, la commune peine à trouver un endroit pour implanter une décharge publique. Chose impensable du fait que la commune de Seddouk compte des milliers d’hectares de terres domaniales. À la zone d’activité de Seddouk, une grande décharge sauvage, a été créée par l’APC, il y a quelques semaines, en déversant les ordures ménagères sur la route menant à l’abattoir communal en construction et une unité de production de l’aluminium. L’APC a fermé carrément l’accès de cette route en déposant des amas de terre à l’entrée. Pour l’instant, ce monticule géant de saleté qui offre un décor hideux à la vue, ternissant l’image de toute une commune, fait partie du décore. Au pont de la gendarmerie de Sahel, où a été déclenchée la révolution de Novembre 1954 par le premier attentat des Moudjahidine contre une patrouille de l’armée française, l’endroit est souillé par des ordures ménagères alors qu’un choix de terrain a été fait au même lieu pour la construction d’une stèle. Sur la route de Bouichanène, souillée par des ordures ménagères à certains endroits, le même décor est offert aux automobilistes empruntant la RN74. Des cannettes de bière, des tessons de verre jonchent tous les longs des accotements. Pourquoi l’APC n’a pas installé des pancartes invitant les personnes inciviques à ne pas jeter leurs ordures dans ces endroits? Ou encore, pourquoi ne met-elle pas en place une brigade spéciale de surveillance des lieux et des éboueurs pour leur nettoiement chaque semaine ?, se demandent les citoyens. Les habitants de la commune et les visiteurs qui viennent de partout pour visiter les possessions de Cheikh Aheddad, ont le droit d’être accueillis par des endroits propres. Dans le cas contraire, quelle image donnera-t-il la commune de Seddouk en matière d’hygiène ? Au village Seddouk Ouadda, l’incivisme a atteint son paroxysme. Les enlèvements tardifs des ordures par le service de la voierie communale poussent les citoyens à se débarrasser de leurs ordures ménagères en les jetant juste à côté du cimetière du village, qui prend un sacré coup de pollution. L’année passée, en tenant d’incinérer cette décharge sauvage, le feu a débordé et a réduit en cendre des dizaines d’hectares d’oliviers. Cette année, pour éviter, probablement, un éventuel incendie, aucune tentative de ce genre n’a été faite. Des montagnes d’ordures se sont formées. Les terrains environnants, ainsi que le cimetière, sont envahis par des sachets en plastic et différentes bouteilles et canettes. Les citoyens de cette localité irrités par cette pollution qui a déjà atteint son comble, souhaitent l’intervention de l’APC pour enlever, au moins, les immondices qui baladent dans les allées du cimetière.
L. Beddar
