Les tractations pour les alliances sont entamées

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Si du côté du FLN, la consigne pour entreprendre des coalitions avec d’autres partis n’est pas encore parvenue aux instances locales, au RND, les choses paraissent plus claires. La formation d’Ahmed Ouyahia qui doit «privilégier les partis de l’Alliance présidentielle», compte courtiser également les Indépendants avec lesquels le RND veut constituer un bloc.«Quoique les consignes ne nous soient pas encore parvenues du bureau national, des contacts sont déjà établis, d’une manière informelle, avec le FFS et le FLN qui nous ont sollicités afin d’engager des discussions sur le sujet. Pour ce qui est des Indépendants, certains d’entre eux veulent rejoindre notre parti», nous révélera le secrétaire de wilaya du RND. Tayeb Moukadem précisera, par ailleurs, “que les alliances se feront au cas par cas”.De son côté, Slimane Kerrouche, élu à l’APW de Tizi-ouzou sur la liste FLN, préfère «attendre les orientations du comité central, qui doit se pencher sur cette réflexion dès aujourd’hui». L’ex-parti unique ne peut donc pas prendre de décision en l’absence du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, en mission à l’étranger. La formation de Hocine Ait Ahmed qui écarte toute alliance, peine à assumer cette option dès lors que le choix est laissé aux élus de prendre l’initiative « pour d’éventuels arrangements arithmétiques» ! Le FFS, qui a rejeté dans le fond et dans la forme les appels de Said Sadi qu’il juge indécents, ne peut s’offrir le luxe de rejeter l’option des alliances. Sur les 27 mairies détenues par ce parti, 17 d’entre elles ne peuvent se passer d’un pacte d’alliance. Le RCD, quant à lui,non seulement a hypothéqué par l’insulte,tout rapprochement avec le FFS mais semble éprouver un complexe à l’égard des autres partis politiques «proches du pouvoir». Ces deux partis qui se partageaient jadis l’électorat kabyle, avec une suprématie relative du FFS, sont désormais confrontés à une nouvelle configuration de la carte politique.Le revers subi par ces deux formations est illustré, dans leur évincement de leurs fiefs traditionnels sis notamment dans les régions natales de leurs leaders, à l’image de Ain El Hammam pour le FFS et à Timizart pour le RCD. Les retombées politiques ne sont pas négligeables pour autant. La montée spectaculaire des Indépendants et le retour brutal de l’ex-parti unique aux commandes de certaines municipalités, y compris là où ils étaient le moins attendus, ont donné des sueurs froides aux états-majors du FFS et du RCD.

M.A.T

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