Au moment où la réforme du système insiste sur la qualité de l’enseignement et l’application rigoureuse des horaires et des programmes, malheureusement sur le terrain, il se trouve que dans certains établissements, des élèves sont privés de certaines matières. Au collège d’enseignement moyen, Meddour-Rabah à Tafoughalt dans la commune d’Ath Yahia Moussa des élèves de 1re AM et de 2e AM n’ont pas encore fait une heure de français depuis le début de l’année scolaire. Le premier trimestre tire à sa fin, lorsque l’on sait que les compositions ont déjà commencé dans certains CEM.Effectivement, selon nos informations, deux classes de 1re AM et deux autres de 2e AM n’ont pas encore de professeurs de français. L’on se demande si réellement il existe une pénurie d’enseignants. Même si les recrutements sont bloqués, il faudrait qu’il y ait quelqu’un pour se soucier de l’avenir de ces enfants. Etant l’un des enseignements fondamentaux aux côtés de l’arabe et des mathématiques, il ne faudrait pas que des élèves perdent la moitié de leur programme. “Nous sommes au début du deuxième projet au niveau de la deuxième année moyenne et à la troisième séquence du deuxième projet en première année. C’est un retard important dans la progression”, nous a confié un professeur de français. Du côté des parents, c’est vraiment l’inquiétude. “A chaque fois, on nous dit qu’un professeur sera affecté, mais en vain”, nous déclare un parent d’élève. Ainsi, ces élèves ne seront pas évalués dans cette matière, pourtant revalorisée lorsque l’on sait que pour cette année son horaire hebdomadaire est passé de trois heures à cinq heures. L’affectation d’un enseignant de français dans cet établissement urge, avant que les élèves n’accumulent un trop grand retard qui les pénalisera beaucoup dans leur scolarité à venir, c’est-à-dire, lorsqu’ils passeront l’examen final.
Amar O uramdane