Dans la matinée d’hier, les habitants des deux quartiers » Ingrachen et Ihadathène », dans la localité de Draâ Sachem, dans la commune de Draâ El Mizan, ont exprimé leur colère, en fermant la route qui mène au Centre d’Enfouissement Technique (CET) d’ordures ménagères, afin d’interpeller les autorités sur l’énorme fuite d’eau qui empoisonne leur quotidien. « C’est une fuite dont le débit a augmenté depuis la récente réalisation d’une conduite d’eau potable qui alimentera une partie de la commune d’Aït Yahia Moussa. L’eau est arrivée jusque dans notre cave », nous dira un habitant. Cette fuite n’est pas la seule, plusieurs autres se sont manifestées, tout le long de la route. Le comité de village Akhallaf dit avoir accepté le passage de cette conduite, à condition que tous les désagréments qui en découleraient soient pris en charge. Il reproche à l’entreprise réalisatrice de ne pas avoir évacué les amoncellements de terre qui ont envahi les accotements et de ne pas avoir réparé les dégâts qu’ont subis les caniveaux. Il fut pourtant décidé lors de la dernière réunion tenue entre les représentants des villageois et les responsables de l’hydraulique, de l’ADE et de l’APC, que l’entreprise remédie à la situation. « Nous avons soutenu l’action menée par ces habitants, car leurs revendications sont légitimes. Nous avons sollicité l’entreprise, à maintes reprises. Son responsable nous avait même donné rendez-vous pour samedi dernier. Puis l’intervention a été différée pour le lendemain, dimanche, ensuite rien », nous confiera le président du comité de village. Ce dernier est décidé à saisir les autorités de wilaya à ce sujet. « Nous ne resterons pas les bras croisés. Si la route ne retrouve pas son état initial, nous nous adresserons au wali et au directeur de l’hydraulique. Au niveau local, tous les responsables sont au courant de la situation », conclura notre interlocuteur. Le chemin menant au CET n’a été libéré que dans l’après-midi, après l’arrivée des responsables de l’entreprise. Les villageois se disent déterminés à mener d’autres actions, si la situation ne s’améliore pas dans les tout prochains jours.
Amar Ouramdane