La Direction générale s’explique

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Nous souhaitons à travers cet écrit exercer notre droit de réponse, prévu par les articles 100 et suivants de la loi organique n°12-05 du 12 janvier 2012 relative àl’information, en réaction à l’article paru dans votre édition du jeudi 29 août 2013 en pages 2 et 3.

Béjaïa Mediterranean Terminal S.P.A est un facteur de développement économique de toute la région, notamment en termes de création d’emplois et d’attractivité des Investissements Directs Etrangers. Nous attendions de la part de « La Dépêche de Kabylie » des articles encourageants, et non pas à un pamphlet pernicieux, subjectif et tendancieux. En effet, en se basant sur un rapport de gestion confidentiel, l’auteur de l’article a fait des imputations calomnieuses susceptibles de porter atteinte à la réputation de notre entreprise. Pour rappel, le port de Béjaïa s’est doté du premier terminal à conteneurs moderne en Algérie, grâce à l’introduction et la maîtrise d’équipements spécialisées de manutention de conteneurs, les portiques de quai aux navires et les portiques gerbeurs sur pneumatiques au niveau des aires d’entreposage. Du point de vue partenariat, le succès de notre entreprise est considéré comme cas d’école qui peut être démontré par ses résultats et ses performances, et prouvé par plusieurs audits effectués par des organismes indépendants nationaux et internationaux, en plus des contrôles légaux effectués par les commissaires aux comptes. Depuis son entrée en exploitation en janvier 2006, les principaux objectifs assignés à BMT-Spa, en matière de création d’emplois, de transfert de savoir faire, de trafic traité de productivité aux navires porte-conteneurs et de chiffre d’affaire, ont été dépassés. Ainsi, au 31/12/2012, BMT compte dans ses rangs 549 employés, dépassant largement l’objectif fixé initialement à 150 emplois à créer. La manutention aux navires est exécutée en quatre shifts/ jour par quatre équipes spécialisées, assurant une activité continue avec des cadences élevées grâce à l’utilisation des portiques de quai. Aujourd’hui, BMT compte dans ses rangs 625 employés pour faire face à la croissance de son activité. Dans le volet du transfert de savoir-faire et de technologie, les équipes BMT ont réussi les paris de la maîtrise de la manutention des conteneurs et de la maintenance des équipements tels que portiques de quai sur rail de type Panamax et les portiques gerbeurs sur pneus permettant de gerber (empiler) des conteneurs sur 6 positions. L’utilisation d’un système informatique spécialisé pour la gestion des opérations du terminal à conteneurs a permis aux équipes de BMT de s’imprégner des techniques et procédures innovantes en matière de management des opérations d’un terminal à conteneurs conformes aux standards internationaux. Le volume du trafic traité est passé de 76 000 EVP (Equivalent Vingt Pieds) en 2006 à 227.000 EVP en 2012, avec une croissance moyenne annuelle de l’ordre de 22%. Aussi, pour l’exercice en cours, la barre des 250 000 EVP sera largement dépassée, classant le port de Béjaïa parmi les Top terminaux à conteneurs du bassin méditerranéen. En terme de parts de marché national, BMT est passée de 8 % en 2006 à 17 % de parts de marché actuellement et ceci grâce à une stratégie managériale basée sur la prospective et la transparence. Cette stratégie est soutenue par un programme d’investissement continu et très ambitieux en matière d’équipements de manutention et d’augmentation des capacités de stockage du terminal. A noter que BMT Spa a investi, sur fonds propres, près de 5 Milliards de DA durant les sept (07) dernières années, et continuera à le faire dans le cadre de l’augmentation des capacités de traitement et de la diversification des activités vers la logistique du conteneur. Sur la base de ces résultats et performances, dûment vérifiés et validés par divers contrôles tant de la part de nos actionnaires que par le biais d’organismes indépendants ; informer l’opinion publique que notre entreprise fonctionne avec une « Gestion Opaque « est loin de la réalité. L’audit cité dans l’article incriminé en est la meilleure preuve, puisqu’il fut initié par le conseil d’administration et avait justement pour objectif de déceler les dysfonctionnements dans la gestion afin d’y remédier. Les conclusions dudit rapport ont fait l’objet d’un suivi rigoureux, ce qui a eu pour effet d’assurer une plus grande transparence dans la gestion de BMT-Spa. L’article paru dans votre édition du jeudi 29/08/2013, met injustement en cause la réputation et l’image de marque de BMT-Spa et du Port de Béjaïa. Nous nous étonnons sur les motivations de la publication des informations contenues dans un rapport d’audit réglementaire et volontaire, qui constituait une première étape du processus global de contrôle, réalisé juste après deux années d’existence et qui a permis au terminal à conteneurs du port de Béjaïa d’atteindre le degré actuel d’épanouissement. Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur de Publication, mes sincères salutations. 

Directeur général

Ravi  MENON

Réponse

Mus par le seul devoir d’informer les lecteurs de la Dépêche de Kabylie, nous nous sommes assurés de la véracité des informations rapportées dans l’article incriminé avant leur publication. Nous nous sommes également gardés des sous-entendus et des insinuations en nous contentant de relayer et de reproduire fidèlement les faits consignés dans le rapport d’audit dûment établi par des spécialistes en la matière. Si des commentaires ont dû être glissés au détour d’une phrase, cela n’a été fait que pour situer les faits dans leur contexte et, par conséquent, fournir à nos lecteurs les clés nécessaires à leur compréhension, conformément à nos principes déontologiques. D’ailleurs notre rigueur dans le traitement d’informations aussi sensibles que celles contenues dans le rapport d’audit et rapportée dans notre édition du  29 août 2013, s’exprime par notre insistance à avoir votre version, comme l’exige la profession.  Aussi, nous aurions aimé justement avoir des éléments de réponse au moins, à défaut d’un démenti catégorique, quant aux graves anomalies relevées dans le rapport, comme par exemple le fait que le DG signait des missions à l’étranger pour lui-même ou le faisait faire, parfois, carrément par son subalterne… Ou encore sur l’absence du moindre compte rendu de ces missions, au retour… II n’en fut rien. A l’opinion publique d’apprécier.

Dalil Saïche

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