L’assemblée sera-t-elle bloquée ?

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Les élections du 24 novembre dernier sont uniques en leur genre. Dans la daïra de Tizi Ghenif, les deux assemblées, à savoir celles de Tizi Ghenif et de M’kira, ont été élues à la majorité relative. A M’kira, qui sera présidée par le RCD, le risque de blocage pourrait être écarté. Le problème se posera à Tizi Ghenif. Celle-ci sera-t-elle frappée du mauvais sort ?En 1997, même si le parti d’Aït Ahmed avait remporté la majorité absolue, l’installation de l’exécutif n’avait pas eu lieu. Et c’était ainsi que l’APC avait été bloquée durant cinq années entières, alors qu’en 2002, le FLN avait recouru à l’alliance avec les Indépendants. Finalement, avant la dissolution de l’assemblée, une nouvelle fois, cette APC a vécu un autre blocage, suite au retrait de confiance au P/APC sortant.On se demande si Tizi-Ghenif va vivre encore un troisième blocage car, il faudra le dire, le scrutin de jeudi dernier n’a permis à aucune liste d’avoir la majorité. Selon les résultats que nous avons, le FFS a remporté 3 sièges, la liste indépendante, conduite par Ali Namar, un ex-militant “tête de liste” du FFS en 1997, 3 sièges, le FLN 2 sièges, le RCD 1 siège, le RND 1 siège et les Indépendants de la liste de Mansour 1 siège.Dans cette APC où doivent cohabiter le FFS et les Indépendants de Namar, ce sera trop difficile lorsque l’on connaît ce qui existait entre les élus de Da l’Hocine et leurs frères, les Indépendants. D’ailleurs, des tractations auraient déjà commencé pour la composition de l’exéccutif, dans le cas où les élus refuseraient de s’allier aux élus Indépendants.Ces derniers feraient tout pour prendre cette assemblée tant convoitée. Probablement, les Indépendants de la liste Namar s’imposeront sinon le blocage serait de facto. Dans le cas où Tizi-Ghenif est bloquée encore une troisième fois, ce sera une tradition qui se perpétuera dans cette région où la population attend beaucoup des élus. De nombreux problèmes ne sont pas encore réglés : eau potable, réseau routier délabré, éradication des cités bidonvilles, lancement de projets en instance. Si l’entente ne se réalise pas entre les élus, un grand fossé continuera d’exister entre les élus et les électeurs.

Amar Ouramdane

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