Depuis la fin du mois de Ramadhan, les prix de la viande blanche ne sont pas revenus à la normal, en atteignant les 460 Da le kilogramme. El Hadj Tahar Boulenouar, a fait savoir que le manque de la production nationale est la cause principale de cette perturbation des prix. « Le besoin national en viande rouge est de 600.000 tonnes par an, cependant l’offre est estimée à 350.000 seulement. Pour la viande blanche, le marché offre 15 000 tonnes, alors que la demande est de 30.000 tonnes», a-t-il précisé. Ce dernier a mis l’accent sur les solutions « artificielles » que le gouvernement est en train d’apporter à ce secteur, en faisant allusion à la suppression de la TVA et des droits de douanes sur le maïs et le soja qui, selon lui, est « insuffisante ». « En dépit de cette procédure, les prix de la viande blanche sont revenus, encore une fois, à la hausse. Ce qui prouve que cette solution est provisoire », a noté M. Boulenouar. Celui-ci a tenu aussi à pointer du doigt la non modernisation de ces filières dont les abattoirs ne répondent pas aux normes internationales. « L’élevage traditionnel de volailles ne peut pas satisfaire la demande du marché national », a indiqué M. Boulenouar. Avant d’ajouter que les autorités publiques encouragent davantage les importateurs au détriment des investisseurs. « Ce qui empêche le développement de ce secteur », a-t-il noté.
Samira Saidj