«Cet espace vert n'est pas à vendre », disent unanimement les habitants de la cité du 1er Novembre.
Ils s’opposent ainsi à la décision qu’avait pris le maire sortant, de céder le lot n° 52 à un particulier. Le terrain est situé entre deux immeubles, avec à son centre un puits datant d’une époque très lointaine. Certains disent que son existence remonterait à deux siècles. « Ce puits n’est, en plus, pas tari. Il nous est d’un très grand secours, notamment en périodes de pénurie d’eau. Il est tout le temps presque plein », nous confie un riverain. En principe, ajoutent ces citoyens, ce lieu devrait être clôturé et sauvegardé. Ce puits est un patrimoine. « Nous avons adressé de nombreuses lettres d’opposition au wali, au chef de daïra, au directeur de l’agence foncière de la wilaya, à celui de l’antenne de cette agence à Boghni, à la direction de la culture et même au procureur de la République près le tribunal de Draâ El-Mizan. Tous ces services sont avisés », ajoute un membre du collectif qui nous montre une pétition signée par quarante-six habitants. « Qui ne connaît pas le puits Charlot? », lance un autre. « Tout le monde a bu de son eau », ajoutera-t-il. L’un des riverains nous fera savoir qu’il avait formulé une demande de concession de ce lot en 1996 au DEC, « le refus fut catégorique. Et l’on m’a signifié que cet espace vert était incessible », nous confie-t-il. Les habitants de cette cité ont, en juin dernier, saisi le maire. Nous apprendrons également que dans une correspondance adressée au wali et au directeur de l’agence foncière, dont nous avons eu une copie, le nouveau maire a parfaitement bien étayé sa proposition d’annulation de cette vente. Les habitants de la cité quant à eux, nous réitéreront leur détermination à mener jusqu’au bout leur action, afin de faire valoir leur revendication : « Pour le moment, nous nous contentons des voies légales, dans le cas où notre appel n’est pas entendu, nous passerons à des actions de rue », nous dira un de leurs représentants.
Amar Ouremdane

