Des dizaines d’habitants des quartiers, Sonatrach, Bouzeroual et d’autres d’Arafou, ont procédé hier aux environs de neuf heures de matin, à la fermeture de la RN26 au niveau de la station service d’Akbou.
Les contestataires protestaient contre l’usage « abusif », ces derniers jours, d’explosifs dans une carrière sise juste à quelques pas desdits quartiers, a-t-on constaté sur place. Ainsi, la rentrée scolaire de ce dimanche a coïncidé avec la reprise de la contestation à Akbou. En effet, la population riveraine de la carrière en question ne cesse, depuis toujours, de réclamer « la réglementation » du site. « On a sollicité à mainte reprises, les pouvoirs publics afin d’arrêter ces explosions ennuyeuses ou du moins réaménager le site faisant en sorte de respecter notre tranquillité», s’excite un des frondeurs. Le site abrite quatre carrières, dont trois appartiennent aux privés. L’un de ces derniers est accusé par la population de l’usage excessif de la matière explosive TNT. Ainsi, les frondeurs souhaitent et exigent même l’intervention du wali en personne pour s’enquérir de la situation. Ce problème ne date pas d’aujourd’hui. Selon M. Iskounène, vice P/APC, suite à un CTC effectué sur les lieux, le problème n’a jamais été réglé depuis son éclatement en 2011. Dès lors, les habitants des quartiers touchés par ces explosions itératives ne savent plus à quel saint se vouer. De l’autre coté c’est la pagaille sur et aux abords de la RN26 ! Certains conducteurs cherchent désespérément une déviation, d’autres préfèrent clouer leur véhicule à terre et attendre la libération de la circulation. Une file d’automobile interminable se forme dans les deux sens de la route national N° 26. C’est la dernière explosion survenue, il y a quelques jours dans l’après-midi, qui a provoqué une colère noire de ces habitants. Selon eux, l’explosion était violente et a failli provoquer des fissures dans les murs de certaines habitations, notamment celles se trouvant proches du site. Ajoutant à cela, la poussière que dégagent ces explosions qui engendre parfois, selon leur témoignage, des suffocations, surtout chez les personnes asthmatiques. À noter au final, que les habitants ont, à plusieurs fois, usé de moyens de protestation afin d’exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de la situation qui perdure, selon eux.
Menad Ch.