Des habitations effondrées à M’Chedallah

Partager

Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région, durant toute la nuit du mercredi à jeudi, ont été à l’origine d’innombrables inondations à travers plusieurs communes de la daïra de M’Chedallah. Le déluge a eu raison de deux habitations. 

La première demeure effondrée est située à la cité Vou Aklane. Cette dernière abritait la famille d’un retraité de la garde communale, père de 08 enfants, qui occupait avec sa famille. La demeure en question, une habitation vétuste, a été prise en sandwich dans un quartier en cul de sac, sans issues ni aucun système d’évacuation des eaux de pluie qui se sont accumulées à l’intérieur. La malheureuse famille s’est retrouvée prise au piège et n’a été dégagée que grâce à l’intervention de la Protection civile, aux environs d’une heure du matin, pour être évacuée avec le peu d’effets domestique sauvés de l’inondation au parc communal. Elle y sera, provisoirement, installée dans une baraque de fortune en attendant mieux…  La deuxième demeure à s’effondrer est située à Taourit, dans la commune d’Ath Mansour. La toiture de la maison s’était affaissée après que les poutres en bois usées et vermoulues ne cèdent. Le couple et leurs quatre enfants qui l’occupaient ont été installés dans une baraque provisoirement aménagée. Alertés, les élus de cette commune se sont déplacés sur les lieux, à minuit, et n’ont fait que constater les dégâts et repartir après s’être assurés que cette famille sinistrée ne court aucun danger de mort dans l’immédiat mais qui nécessite un recasement en urgence. Un véritable casse tête, selon l’adjoint au maire, M. Dahache qui nous a reçu, le lendemain soit le jeudi, affirmant que : « L’APC ne possède, dans l’immédiat, aucun moyen pour venir en aide à cette famille sinistrée ». Pourtant, une solution est à trouver et au plus vite. Car la famille ne peut réoccuper la demeure sans risque. Et pour cause, même rafistolé cette habitation de type traditionnel présente une forte inclination des murs, encore debout, faisant ainsi planer un véritable danger de mort sur les occupants, si toutefois ils ne sont pas affectés dans une habitation sécurisée.  Dans la même nuit du mercredi à jeudi, deux autres maisons ont été inondées à Raffour. Ce qui a nécessité l’intervention de la protection civile qui a dû réaliser des ouvertures dans les murs pour faire baisser le niveau d’eau qui s’est accumulée à l’intérieur des maisons. Dans la même localité l’école primaire « Taghzouti Kaci » a enregistré les mêmes inondations au niveau du bloc pédagogique où des articles scolaires et le mobilier ont été endommagés. À quelques encablures de là c’est la RN26 au niveau du centre-ville de Chorfa qui a été complètement inondée sur plusieurs centaines de mètres, rendant ainsi la circulation extrêmement difficile, notamment pour les véhicules légers. À Heggui, dans la commune d’El Adjiba, ce sont les eaux du l’oued qui avaient débordé du lit. La forte crue a occasionné des dégâts au niveau des espaces agricoles avoisinants.  Notons enfin qu’il a été enregistré des chutes de grosses pierres sur un tronçon de 200 m de la RN30 à la sortie-sud de la ville de M’Chedellah. Il a fallu la mobilisation de toutes les équipes de la STP pour dégager la voie et rétablir la circulation. Rappelons pour conclure, que durant la semaine écoulée, le passage des deux violentes tempêtes de grêle successives qui ont balayé toute la région de M’Chedallah a commis de considérables dégâts dans l’agriculture et qui ne peuvent être qualifier que de catastrophe naturelle.          

 

Oulaid Soualah. 

Partager