En principe, c’est aujourd’hui que les directions nationales du FFS et du RND instruiront leurs élus au sujet du choix des partenaires avec lesquelles des alliances seraient envisagées afin de dégager des majorités absolues. Selon M. Rabah Aïssat, ex-président d’APW de Tizi Ouzou et élu le 24 novembre 2005, à la même assemblée, les élus du FFS à l’échelle communale et wilayale attendent les directives de la direction nationale du parti. “C’est en fonction des instructions que nous, en tant qu’élus, nous devrions agir”, a indiqué M. Aïssat, contacté par téléphone, hier, à Tizi Ouzou. Notre interlocuteur a ajouté : “Je ne peux pas répondre à cette question, rien n’est encore clair à notre niveau, mais la décision ne saurai pas tarder. Au plus tard, la direction nationale du FFS communiquera ses décisions, demain, mercredi.”Pour sa part, M. Tayeb Mokkadem, président du bureau régional du RND et député, nous a déclaré ne pas pouvoir répondre à notre question pour l’instant. Tout comme le FFS, c’est la direction nationale du RND qui tranchera la question. “La direction nationale devra nous communiquer ses observations cette semaine”, précise M. Mokkadem du RND. Toutefois, notre interlocuteur a laissé entendre que les alliances au niveau des APC pourraient se faire au cas-par cas mais toutefois, celà ne saurait se faire au détriment de l’intérêt des citoyens. Les alliances aux APC et à l’APW se feront pour favoriser un meilleur fonctionnement des municipalités, a précisé le numéro 1 du RND à Tizi Ouzou. Même son de cloche du côté du Front de libération national (FLN), M. Saïd Lakhdari (directeur de campagne) du FLN nous a d’emblée affirmé que, quelque soit la décision qui sera prise par le bureau politique, elle s’incrira dans le sens de l’intérêt de la population. Donc, le FLN évitera à coup sûr l’encouragement des situations de blocage. “L’intérêt de la région sera placé avant toute autre considération”, nous a déclaré M. Saïd Lakhdari. Ce dernier précise qu’actuellement, M. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN est à Barcelone mais il devrait rentrer hier soir ou aujourd’hui (matin). Il aura alors à réunir les instances souveraines du parti afin de dégager l’option qu’auront les alliances. Pour rappel, M. Ali Seddiki, lors de la campagne électorale à Tizi Ouzou, a affirmé que des alliances ne pourront pas se faire avec les partis qui cultivent la haine et l’insulte. M. Seddiki parlait du RCD dont le président l’aurait attaqué en des termes peu amènes lors de ses tournées électorales. S’il est d’ores et déjà exclu une quelconque alliance entre le FLN et le RCD, il reste à savoir si le FLN compte associer le FFS dans sa démarche d’union, en sachant qu’avec le RND, le PT et le MSP, l’alliance est de fait établie dès lors qu’il s’agit tous de partis s’inscrivant dans la démarche du président Bouteflika. L’alliance au plus haut niveau de l’Etat ne peut que trouver un prolongement tout à fait logique dans les magistratures locales.Pour sa part, le FFS ne peut pas envisager une quelconque union avec le RCD, autrement, le parti se ferait tout simplement avoir. Chose qui est invraisemblable pour qui a suivi les sorties des cadres du FFS (Djedaï, Tabbou et Laskri entre autres). Ces derniers, pour rappel, ont remis Saïd Sadi à sa place en l’invitant, s’il voit que son parti n’est plus porteur, d’adhérer au FFS. Pour rappel, Sadi, lors de la campagne, aurait qualifié les responsables du FFS d’agents de la DRS.
Aomar Mohellebi