Le dossier de la téléphonie mobile de troisième génération (3G), est bel et bien sur les rails.
Ainsi, après le lancement d’avis d’appel d’offres par l’Agence de régulation des postes et télécommunication (ARPT), en faveur des trois opérateurs, afin qu’ils retirent le cahier des charges relatif aux modalités d’exploitation de cette technologie, aujourd´hui, dimanche, une seconde phase sera lancée. En effet, c’est au siège de l’ARPT qu’aura lieu la cérémonie des ouvertures des plis de soumission à l’acquisition des licences d’exploitation. Ce qu’on sait déjà c’est que le prix de départ a été fixé à 3 milliards de centimes et que deux opérateurs, à savoir le groupe Ooredo, maison mère de Nedjma, et l’opérateur historique Mobilis, se sont déjà exprimés sur le sujet, en déclarant qu’ils étaient «fins prêts» pour la 3G. Il reste l’énigme Djezzy, qui demeure plus ou moins dans le flou. Ainsi et suite à ses mésaventures avec l’Etat algérien, cet opérateur risque d’avoir quelques difficultés. La cause? L’interdiction d’acquisition d’avoirs et de transfert de fonds qui a frappé cet opérateur depuis 2010. Ceci risquerait de pénaliser pas moins de 17 millions d’abonnés et les priver de la 3G. Toutefois, ce scénario catastrophe est à exclure, selon certains experts. En effet d’après les spécialistes du domaine, « Djeezzy est clean » du point de vue réglementaire et il se serait déjà acquitté de sa dette estimée à près de 3 milliards de dollars. Par conséquent il serait parfaitement solvable et apte à soumissionner pour l’UMTS. Pour rappel, Djezzy a été accusé d’avoir commis de multiples infractions entre 2007 et 2009. L’opérateur a écopé de plusieurs amendes par la justice algérienne qui a rejeté ses actions en appel intentées contre la Banque d’Algérie pour faire annuler le redressement fiscal exigé par la Direction des grandes entreprises (DGE). Bien que l’opérateur ait payé les amendes infligées par la justice ainsi que ses dettes envers l’administration fiscale, ajoute notre source, l’interdiction de transferts de dividendes infligée à Djezzy reste toujours en vigueur. La levée de cette interdiction devait intervenir après le payement de sa dette fiscale. Mais de toute évidence, le déblocage attend une « décision politique » au plus haut niveau des institutions. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, après l’ouverture des plis, les abonnés de cet opérateur seront définitivement fixés. En outre, lors de cette cérémonie, on en saura davantage sur les modalités de lancement et d’exploitation de la 3G par les trois opérateurs et on aura quelques indices sur les prix des abonnements. Ces derniers, seront « abordables », selon les dires des opérateurs, notamment M. Joseph Ged, PDG de Nedjma.
R. B.