Arezki Ammi, est un conseiller municipal d’origine kabyle à la mairie de Saint-Denis en France.
Il est originaire du village Boumessaoud, relevant de la commune d’Imsouhal dans la wilaya de Tizi-Ouzou.Il n’a jamais rompu le lien ombilical avec les siens depuis son installation, en 1973, de l’autre côté de la méditerranéenne. Il est resté toujours à l’écoute des gens du bled avec lesquels il a gardé un contact permanent, notamment avec ceux qui sont dans le besoin. Cet élu, que nous avons rencontré dans un café à Iferhounène, s’est modestement confié à nous sur les actions qu’il avait entreprises en faveur de ses concitoyens. « Vous êtes le 2ème journal à qui je m’adresse, après ma déclaration faite au quotidien d’Oran il y a plus de 5ans », a-t-il dit. Ce conseiller municipal du 93ème arrondissement de la banlieue parisienne, qui est à son 3ème mandat, s’est investi bien avant sa première élection en 1992 dans des actions d’aides humanitaires aux citoyens de son pays, notamment par l’envoi de médicaments, de matériel paramédical, de livres et des équipements sportifs au profit des associations. Ce nostalgique de la haute Kabylie était à l’origine du jumelage entre les villes de Saint-Denis et celle de Larbâa Nath Irathen. D’ailleurs, il nous a révélé que «ce jumelage devait se faire normalement avec Aïn El Hammam, mais malheureusement les élus de l’époque n’ont pas donné une suite à notre demande pour des raisons que nous ignorons à ce jour ». Arezki nous a informés que lors de leur séjour en Algérie, lui et sa délégation ont été reçus par l’ambassadeur de France à Alger et qu’il l’avait interpellé sur le nombre de quota de visas réservés aux algériens. Il nous confiera, par la suite, que les élus de sa municipalité « projettent de faire, prochainement, un rapprochement entre une autre commune de la région de la haute Kabylie et une autre ville de l’île de France, toujours dans le 93ème arrondissement ». Notre interlocuteur, ancien syndicaliste des foyers de la SONACOTRA, a contribué à la régularisation de pas mal de sans-papiers. Il avait participé avec d’autres élus à plusieurs manifestations de soutien à cette frange d’exclus de la société. Par ailleurs, il nous apprendra qu’il « a fait objet d’expulsion au temps de Giscard d’Estaing à la tête de la république. Cette hogra envers l’émigré l’a motivé encore davantage à s’investir dans le domaine associatif d’où son élection en 1992 à la mairie de Saint-Denis ». Ce fils de Chahid du douar des Ittourars, fidèle à son pays d’origine, notamment à sa Kabylie, était depuis aux côtés des défavorisés, notamment les sans-abri. Comme il a pris aussi en charge, dans sa circonscription, les blessés de l’ex Fort National lors du Printemps noir. L’élu des foyers de la Sonacotra a offert, dernièrement, un lot de 12 000 livres pour des bibliothèques à travers des villages de la wilaya de Tizi-Ouzou. « Au total, j’ai acheminé plus de 30 000 livres vers l’Algérie, 100 fauteuils roulants et un grand lot de médicaments, non disponibles ici, pour certaines structures de santé dans la région de la haute Kabylie». Il nous a cité à titre d’exemple, l’EPSP d’Iferhounène qui a bénéficié d’un fauteuil roulant et d’un défibrillateur pour la réanimation cardiaque, et 03 autres fauteuils roulants au profit des structures sanitaires de la commune d’Imsouhal, à savoir la polyclinique du chef -lieu, les unités de soins de Tizi-Guefrès et de Kerrouche ». Comme il a offert des tenues et des équipements sportifs à certaines associations. L’adjoint au maire « pense à de futurs projets pour son pays». Notre vis-à-vis conclura en remerciant tous ceux qui ont contribué de près ou de loin, à la réussite de ces actions humanitaires envers le pays. Arezki à profité de l’occasion pour lancer un appel aux Algériens à s’impliquer dans le travail associatif, afin d’apporter l’aide et l’assistance à leurs compatriotes qui vivent dans la précarité et de collecter des dons à expédier vers l’Algérie pour secourir les plus démunis.
Madjid Aberdache