Les habitants du village Mouateâ, relevant de la commune d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, souffrent, depuis des années, du manque d’eau. La pénurie de ce liquide précieux se fait sentir particulièrement durant la saison des grandes chaleurs. Les villageois, perplexes, ne savent plus à quel saint se vouer pour que leur problème soit pris en charge. « Cette situation n’est pas étrange pour nous. Notre village n’a même pas un réseau d’eau potable. A longueur de journée, des femmes et des enfants errent, sous un soleil de plomb, pour s’approvisionner en eau dans les fontaines et les puits. Ceux qui ont les moyens achètent des citernes», se désole un villageois. Et d’enchaîner : « La situation est particulièrement plus pénible durant l’été. Nous revivons le même scénario chaque année. Il y a des périodes où on reste sans la moindre goûte d’eau. Le groupe d’habitations situé en amont du village en souffre davantage», ajoutera notre interlocuteur. Les citoyens de cette contrée isolée accusent les pouvoirs publics de passivité et de laisser-aller. On a appris qu’un projet de réalisation d’un réseau d’AEP, accordé au profit de cette localité traîne toujours et ne sera certainement pas réalisé avant 2014. Interrogé sur ce sujet, le vice P/APC d’Aïn Bessam affirme qu’une enveloppe financière a été débloquée, l’an dernier, dans le cadre du plan sectoriel du développement (PSD), pour justement nous alimenter en eau. L’étude du projet ayant été effectuée, les travaux de réalisation tardent toujours à être lancés, pour des raisons encore inconnues. Les villageois, assoiffés, souhaitent la réalisation du réseau d’eau incessamment pour mettre un terme à leur calvaire qui a, selon eux, très duré.
Oussama K.
