Participation du producteur Oliver Stone au tournage

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Le réalisateur américain Oliver Stone va participer au tournage du film sur la vie de l’Emir Abdelkader (1808-1883), prévu en Algérie à partir de novembre prochain et qui durera «jusqu’en mars 2014 », ont annoncé dimanche à Alger les producteurs algériens et américains du film.

Lors d’une rencontre avec la presse, organisée à la résidence Dar Abdellatif avec le directeur de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), Mustapha Orif, et le cinéaste américain Charles Burnett, le co-producteur du film et scénariste français installé aux Etats-Unis, Philippe Diaz, a indiqué qu’Oliver Stone sera un des “producteurs exécutifs” de ce film dont le tournage « devrait s’étaler sur dix-huit semaines ». M. Orif et M. Diaz n’ont, en revanche, donné aucune indication sur le casting de cette co-production algéro-américaine, ni sur son budget qui devraient être communiqués après “finalisation des contrats” de certains acteurs et membres de l’équipe technique du film. Ils ont par ailleurs indiqué que le tournage de plusieurs scènes du film, initialement prévues en Syrie, « pourrait avoir lieu en Algérie avec des reconstitutions », en raison la situation sécuritaire dans ce pays. Ecrit en collaboration avec l’anthropologue algérien, spécialiste de l’Emir Abdelkader et du soufisme, Zaïm Khenchlaoui, le film construit en “flash-back” (retours en arrière), retracera les “principaux évènements de la vie de l’Emir», en commençant par le sauvetage en 1860 en Syrie de plus 12.000 chrétiens attaqués par les communautés druzes et sunnites lors de conflits interconfessionnels, avait indiqué l’Aarc dans un communiqué. Ce film sur la vie du fondateur de l’Etat algérien moderne abordera également les “horreurs” de la colonisation française (massacres, oppressions…) en Algérie, en s’appuyant notamment sur « des rapports écrits par des militaires français », a indiqué Philippe Diaz. Le réalisateur du film, Charles Burnett, a, pour sa part, résumé sa démarche artistique en déclarant vouloir « changer la perception occidentale de la personnalité de l’Emir, pourtant connu aux Etats-Unis où une ville de l’Etat de l’Iowa porte son nom, et du monde musulman à travers ce film », dans un contexte international particulier. Le cinéaste afro-américain a, en outre, lié cette démarche à celle de ses précédentes œuvres dénonçant le racisme anti-noirs dans son pays, faisant de lui une des figures du cinéma engagé dans son pays.

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