L’aménagement urbain au village Bouremal, dans la commune d’Ahnif, compte beaucoup de carences. L’assainissement manque dans quelques quartiers, ainsi l’alimentation en eau potable est insuffisante. Selon des habitants qui ont pris attache avec nous, le problème de l’assainissement continue d’empoisonner le quotidien des habitants, en ce sens que « les travaux enclenchés » pour l’installation du réseau d’évacuation des eaux usées sont effectués « par intermittence », selon eux. Beaucoup de foyers ne sont pas raccordés à l’assainissement, et la seule solution trouvée, pour le moment, consiste en l’aménagement de fosses septiques, lesquelles constituent de potentiels foyers de maladies à transmission hydrique (MTH). En plus de ça, les habitants soulèvent le problème du ruissellement des eaux usées, provenant d’Ighil N’Ath Ameur qui passent par un ravin situé dans leur village. « Ces eaux usées répandent des odeurs nauséabondes, et les mouches et les moustiques y pullulent ! » nous dit un jeune habitant du village. L’eau d’AEP, pour sa part, est insuffisante dans ce village. Le rationnement drastique vaut au villageois une alimentation en eau à raison d’une journée sur trois, et ce « lorsque l’eau est disponible », nous disent nos interlocuteurs, qui diront dans le même contexte : «Pour combler le déficit, nous sommes obligés d’acheter des citernes d’eau que nous payons entre 600 et 800 da !». Le paradoxe est d’autant saisissant lorsque l’on a appris que la région de Tamellaht, dont est issu le village, est constituée de beaucoup de sources au débit important ! Par ailleurs, le transport scolaire dans ce village « est insuffisant pour les lycéens, qui fréquentent le lycée de Tikremtadh, au chef-lieu communal », nous dit-on. De ce fait, des élèves sont obligés de prendre les fourgons pour 40 da, l’aller-retour.
Y. S.