Désastre écologique à l’arrière port de Béjaïa

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La scène des eaux usées, qui coulent, à ciel ouvert, tout au long de l’arrière port de la ville de Béjaïa refait surface, avec beaucoup plus d’acuité en dépit du budget colossal englouti par le projet de canalisation monstre réalisé et livré depuis quelques mois à peine, par une entreprise qui a empoché « l’escarcelle » et s’est éclipsée en faveur d’une couverture occulte sans que cela ne suscite la moindre réaction des pouvoirs publics. En effet, le visiteur ne manquera pas de remarquer une zone qui se transforme, aux premières averses, en un répugnant étang où, au grand désarroi des riverains, eaux usées et eaux de pluie se lovent plantant ainsi le parfait décor d’une région, livrée à elle-même, souillée par des odeurs nauséabondes insupportables qui continuent d’empoisonner la périphérie en attendant une autre étude adéquate nécessitant inéluctablement une autre enveloppe financière. Les dommages causés témoignent le laisser aller que les autorités de wilaya semblent adopter pour donner le tournis au citoyen noyé avant l’heure dans l’imbroglio des services chargés de la gestion, de l’exploitation et la maintenance des réseaux d’assainissement en temps réel. Une situation qui n’a pas tardé à mettre à « nu » l’incompétence du bureau d’étude ainsi que l’entreprise réalisatrice qui devrait impérativement rendre des comptes de ce cataclysme. « Le résultat fait un cinglant démenti à l’intention des responsables, ayant le dossier à charge, qui ont tout bonnement enterré des budgets colossaux pour en arriver à cette situation plus pire que la précédente », dira un transporteur habitué des lieux qui estime que seule une commission d’enquête pourra démasquer les responsables de ce désastre écologique. « Les projets d’utilité publique doivent faire l’objet d’une étude rationnelle et appropriée avant toute réalisation et par ricochet engager un suivi rigoureux de la firme réalisatrice qui doit endosser toute la responsabilité en cas de défaillance et y remédier sans contre partie », dit-on Un état des lieux épouvantable qui n’a pas inquiété parallèlement, les restaurateurs qui continuent d’exercer leur job dans des conditions d’hygiène lamentables mettant en péril la santé humaine ouvrant grandement la polémique meublée par une vague d’interrogations sans réponse. «  Y a-t-il vraiment des services d’hygiène au niveau de la wilaya de Béjaïa ? Qu’advient-il de cette situation qui laisse vraiment pantois le commun des mortels ? », s’interroge-t-on. Au rythme au vont les choses, les habitués de la zone, fortement convoitée des quatre coins du pays pour ses différents services, à savoir l’EPTB, Sonatrach, Naftal… se demandent de quoi l’hiver sera-t-il fait et interpellent le premier responsable de la wilaya, afin d’envisager les mesures qui s’imposent pour en finir avec cette catastrophe.

Rabah Zerrouk

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