À l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la rage, décrétée par l’organisation mondiale de la santé, le 28 septembre de chaque année, nous avons pris contact avec Loucheni Lahcen, le vétérinaire de la daïra de Seddouk, qui pilote une opération de vaccination antirabique gratuite des animaux domestiques (chats et chiens) programmée pour la journée de jeudi dernier.
Une opération qui devait toucher, selon lui, les quatre communes de la daïra de Seddouk : Amalou, Bouhamza, Mcisna et Seddouk et la commune de Béni Maouche. « Je viens de recevoir, aujourd’hui (mardi dernier, ndlr), une correspondance de notre tutelle m’informant que le vaccin antirabique est disponible au niveau de la DSA de Béjaïa. Des équipes ont sillonné les villages pour informer et expliquer aux citoyens, qui ont des animaux domestiques, l’importance de vacciner leurs bêtes, seul gage qui les prémunirait contre les risques de contamination de la rage qui est une maladie mortelle et qui nécessite des traitements de longue durée lorsqu’elle est détectée avant qu’il soit trop tard », a indiqué notre interlocuteur. Suite à un regain de cette maladie qui menace la santé publique dans la commune de Seddouk où les chiens errants pullulent en ville et dans les villages, nous avons aussi contacté le docteur Yacine chargé de la prévention au niveau de l’EPSP de Seddouk qui nous a fournis des données chiffrées sur le nombre mensuel de patients contaminés par la rage, soignés dans cet établissement de santé publique. « Nous soignons, en moyenne, 30 à 40 sujets contaminés ou suspectés de contamination de la rage. Le traitement est généralement de trois mois. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de cas gravissime qui a nécessité un transfert vers l’hôpital », a expliqué notre interlocuteur. Les citoyens questionnés à ce sujet sont unanimes à dire qu’une hausse spectaculaire du nombre de chiens errants est constatée au village de Tibouamouchine relevant de la commune de Seddouk. « L’absence d’une campagne d’abattage et le pullulement des décharges sauvages, qui naissent à chaque coin de rue suite à l’insuffisance de rotations d’enlèvement d’ordures ménagères, sont à l’origine de la prolifération des chiens et chats errants dans notre village. Une chose que je n’arrive pas à comprendre. Deux campagnes d’abattages de chiens errants ont été menées, il y a quelques semaines, à la ville de Seddouk. Mais à Tibouamouchine, un village où pullulent les chiens errants qui sévissent et gênent considérablement les citoyens par leurs aboiements nocturnes et les renversements de poubelles, rien n’a été fait pour mettre un terme au danger de ces bêtes. Nos responsables attendent-ils que l’irréparable se produise pour agir ? C’est la question que se posent d’ailleurs tous les villageois de cette localité.
L. Beddar

