«Il n’est pas aisé d’assurer la sécurité alimentaire»

Partager

Pour la seconde et dernière journée de l’université d’été du Mouvement populaire algérien, qui s’est tenue à Mostaganem, il a été surtout question d’économie.

Et qui mieux que Réda Hamiani, « le patron des patrons », Abdelatif Benachenhou, ex-ministre des finances et le représentant de l’UGTA pour en dresser les contours et envisager les propositions idoines pour insuffler à l’économie nationale des relents de productivité. A ce sujet, M. Hamiani a fait étalage, durant son intervention, des voies et moyens pour défricher le terrain à une production nationale compétitive et apte à concurrencer les produits made in. La sécurité  alimentaire a été également évoquée lors de l’intervention de Réda Hamiani qui a considéré tout de même, que la chose reste difficile à réaliser pour le moment. Pourquoi ? L’aridité des sols pour la majorité des surfaces agricoles, le mode d’exploitation des terres reste, selon le conférencier, archaïque. En somme, il est à savoir qu’il faut assurer la sécurité alimentaire, une condition sine qua non pour ne dépendre de l’étranger que dans une mesure réduite. Autre volet abordé par Réda Hamiani, le défi de la relance de la production nationale. Quand on sait que la maturation d’un projet en Algérie est de trois années, selon Hamiani, on mesure la difficulté pour un industriel de participer à la relance industrielle, au moment où le produit made in jouit de plusieurs possibilités de se retrouver dans le circuit commercial. Le marché informel constitue un frein énorme pour la relance de la production nationale, selon Hamiani. Le président du FCE estime que « tant qu’on n’a pas mis de l’ordre dans les circuits des douanes, des banques…il sera difficile, voire impossible, de voir un produit local, aussi réussi soit-il, concurrencer un produit venu de Turquie, de Chine ou d’Europe ». Raison pour laquelle, il est, pour le moment, difficile d’assurer sa propre sécurité alimentaire, a conclu Réda Hamiani, avec des arguments à l’appui. Et le sujet est si sensible qu’il sera un des points essentiels qui seront discutés lors de la prochaine tripartite.

Ferhat Zafane

Partager