Parallèlement à l'augmentation des prix du mouton, les différents aliments ovins ont connu, également, un renchérissement qui dénote du caractère mercantile et opportuniste des marchands, à la veille de chaque fête de l'Aïd el Adha.
D’ailleurs, c’est ce que nous avons constaté mardi dernier, au marché hebdomadaire de M’Chedallah, plus exactement au marché de bétail, lequel grouillait de monde, entre vendeurs et ménages qui s’enquéraient des prix. Du « feu » sur la toison des moutons, comme dirait l’autre. Les prix du mouton oscillaient entre 23 000 DA pour le petit et 52 000 DA pour le plus gros! De quoi donner le tournis aux hommes et non pas aux bêtes! Les chefs de familles n’en reviennent pas! Comment vont-ils faire pour ménager le chou et la chèvre ? D’une part, les enfants les pressent pour acheter un mouton à immoler. D’autre part, ce même mouton coûte les yeux de la tête! Mais entre ces deux « extrêmes », la plupart des parents ont, indubitablement, déjà choisis: Ne pas immoler tout simplement, mais acheter un peu de viande pour passer l’Aïd ! Tant pis pour les enfants et le rite sacrificiel ! Cependant, dans notre virée, nous avons constaté également la cherté des différents aliments pour mouton, comme le blé dur, dont ces animaux en raffolent. Ce produit coûte 4 000 da/qt.La botte de foin, pour sa part, a pris « l’ascenseur » pour être cédée à 700 da l’unité ! L’orge à 45 da le décalitre et les fèves sont proposées à 120 da/kg. Pas moyen de garantir la pitance à son mouton à quelques jours de l’Aïd. Seule solution, le laisser paître dans les parages pour brouter l’herbe en attendant que le couteau fasse son travail le jour de l’Aïd…!
Y. Samir.