Des veaux pour fêter l'Aïd El Adha

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Tout comme chaque année à la veille de l’Aïd El Adha, les citoyens sont pris à la gorge par les dépenses, notamment celle relative à  l’achat du mouton. 

Les prix des ovins sont inaccessibles, ça varie entre 35 000 dinars et 70 000 dinars. Peu de citoyens ont les moyens de s’offrir un mouton. Depuis près d’une dizaine d’années, nombreux qui sacrifient un veau en se le partageant. « Dans notre religion, il n’est pas dit d’égorger seulement un mouton, mais on peu se partager une bête de grande taille tels un veau ou même, dans les autres régions, des chameaux. Alors, moi et d’autres voisins, nous avons décidé pour cette année d’immoler un veau. Nous sommes à sept et nous avons versé chacun trente mille dinars. Ainsi, nous accomplissons ce rituel et nous permettons à nos familles de fêter l’Aïd », nous dira un habitant de la cité EPLF. Comme notre interlocuteur, ils sont nombreux à recourir à cette manière de faire. D’ailleurs, l’abattoir de la ville affiche déjà complet. Les plus chanceux ont obtenu déjà des rendez-vous pour l’Aïd depuis plus d’une semaine. Dans certains villages de la région, le rituel de Timchrett est remis au goût du jour. Là ce sont tous les villageois qui participent au sacrifice.  » Vous savez, il y a des familles qui ne mangent de la viande que pendant l’Aïd. Alors, pour ne pas les en  priver, nous avons décidé de sacrifier un bœuf « , nous dira un citoyen de Boumahni. Dans le même ordre d’idées, les prix au niveau des marchés des fruits et légumes ont également commencé leur flambée depuis avant-hier. Ainsi, à l’exception des poivrons qui se maintiennent entre 50 et 80 dinars, tous les autres produits ont augmenté. On citera, par exemple, la courgette qui cédée à 120 dinars, la tomate entre 60 et 80 dinars, les haricots verts entre 150 dinars et 200 dinars. Pour les fruits, ils sont vraiment inaccessibles. La pomme est cédée à 200 dinars, le raisin entre 150 et 250 dinars, le melon entre 80 et 100 dinars le kilo… 

Par ailleurs, il faudra aussi souligner que les vêtements pour enfants ne sont pas à la portée des bourses de la plupart des parents.  » On ne sait plus à quel saint se vouer. Doit-on égorger un mouton ou satisfaire nos enfants? « , se demande ce père de famille déjà saigné par la rentrée scolaire. 

Amar Ouramdane 

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