Les habitants d’Oued Lek’hal, regroupant près de dix villages, à une dizaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la commune d’Aïn Bessam, réclament la réalisation d’un CEM au niveau de leur localité. La majorité des élèves de ces villages sont scolarisés dans les établissements du chef-lieu communal. Ainsi, les parents d’élèves qui ont déjà interpellé à maintes reprises, les pouvoirs publics et les responsables de la direction de l’éducation de Bouira, signalent le manque de moyens de transport et l’éloignement de ces établissements. «Les bus du ramassage scolaires n’arrivent qu’au centre du village, alors que ma demeure est loin de cinq kilomètres en haut», nous dira un parent d’élève. Et d’enchaîner : «Ma fille de 15 ans est contrainte de se lever, chaque jour, à 5 heures du matin et de marcher à pied jusqu’à l’arrêt, et ce, qu’il pleut ou qu’il neige. Si elle rate le bus, elle n’arrivera à l’école qu’en beau milieu de la journée». Pourtant, selon les villageois, on leur a promis de prendre en charge cette revendication. «c’est en 2009, qu’on nous a promis de construire un CEM dans cette localité mais depuis rien n’a jamais été concrétisé sur le terrain et on attend toujours !», dira un autre villageois. Selon ce dernier, même le choix du terrain, qui devait accueillir cette structure, a été fait par les villageois eux-mêmes, mais depuis les travaux n’ont jamais été lancés. «On a jamais eu un problème d’assiette de terrain. Au contraire, plusieurs villageois se sont portés volontiers dans ce sens», confirme-t-il. Ainsi, les centaines de collégiens de cette localité devront encore prendre leur mal en patiente, en attendant l’intervention des autorités concernées par la construction de cet établissement scolaire.
Oussama K.