L’Algérie à la traîne, loin derrière la Tunisie et le Maroc

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En partenariat avec l’agence nationale de la promotion du commerce extérieur (ALGEX) et de la chambre algérienne de commerce et de l’industrie (CACI), la chambre de commerce et de l’industrie de la Soummam Béjaïa a organisé jeudi 24 octobre courant au niveau de la salle de délibération de l’APW de Béjaïa, une rencontre régionale avec des opérateurs économiques exportateurs ou ayant un potentiel à l’exportation, relavant des chambres de commerce et de l’industrie de Tizi-Ouzou, de Bouira, de M’sila, de BBA, de Sétif, de Jijel, de Mila et de Béjaïa, à l’effet d’examiner et de débattre du dispositif de soutien aux exportations hors hydrocarbures. Ce regroupement qui a pour objectif, indique le directeur général de l’ALGEX, M. Khemoun Boukhalfa, d’examiner les contraintes qui freinent l’exportation, de trouver et proposer des solutions qui permettent une meilleure vision sur la stratégie à développer pour la promotion des exportations hors hydrocarbures, est charpenté sur pas moins de sept communications de spécialistes en la matière. Ces communications, qui sont ponctuées de débats, ont pour thèmes : l’état des lieux et les défis, l’assurance à l’export, l’export qui est une vitrine virtuelle des produits à exporter, la formation à l’export, les consortiums à l’export qui sont une sorte de coopérative des exportateurs qui permettent à des adhérents de négocier en groupes, donc dans un cadre organisé et en force, un cas pratique d’une opération d’exportation. Le dernier exposé a été l’expérience d’exportation de services par une société mixte franco-algérienne. Le directeur général de l’ALGEX ajoute que cette rencontre qui vient après celles d’Oran et d’Annaba, tombe bien puisqu’elle coïncide avec le lancement d’un groupe de travail, mis sur pied lors de la dernière tripartite et dont la mission consiste à prendre en charge la problématique de la promotion des exportations. C’est une bonne chose, on va donc travailler en parallèle pour étudier avec toutes parties prenantes, c’est-à-dire les exportateurs, l’administration et les associations, les voies et moyens qui pourraient prendre en charge toutes les doléances des exportateurs. Notre venue à Béjaïa a pour but de rapprocher les exportateurs de la région pour connaître leurs problèmes et leurs contraintes et les aider à booster leurs exportations. Un intervenant fait remarquer, cependant, qu’en Algérie les exportations hors hydrocarbures représentent à peine 2 à 3% du montant total des exportations et que sur les quelques 800 exportateurs enregistrés, seuls 400 d’entre eux exportent de manière continue et régulière. Prenant la parole à l’ouverture de la rencontre, M. Bettache Mohamed, P/APW de Béjaïa n’a pas été par quatre chemins pour fustiger le fait que malgré un nombre important de rencontres, conférences ou de colloques sur la promotion des exportations qui sont organisés à travers le pays, l’Algérie traîne la patte loin derrière nos voisins, la Tunisie et le Maroc. Ayant cité les nombreuses contraintes bureaucratiques et autres qui bloquent les opérateurs économiques à tous les niveaux, il s’interroge s’il y a réellement une volonté politique pour la promotion des exportations.

B. Mouhoub

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