Les citoyens semblent être attirés par la médecine dite traditionnelle, notamment lorsqu’il est question de « soigner » une maladie en rapport avec un état grippal. Cet intérêt au remède du terroir est à l’origine de la prolifération de boutiques spécialisées. Ces herboristes qui, il n’y pas si longtemps, se comptaient sur les doigts d’une seule main, se multiplient, à travers la wilaya, au point d’en trouver deux, voire trois boutiques, implantées dans une même rue, comme cela est le cas au niveau de la rue Zighout Youcef. Beaucoup de ces herboristes ne se limitent pas à rester derrière leur comptoir et servir leurs clients. Ils demandent les symptômes de la maladie pour savoir quoi leur offrir. Et il explique aussi le mode d’emploi. Le miel est incontestablement à la tête des produits les plus demandés. Les produits achetés chez les herboristes sont emballés comme n’importe quel produit pharmaceutique. Il y a même des textes, souvent écrits en arabe, qu’on offre en guise de notice pour mentionner la composition, les indications et contres indications. A titre illustratif, lorsqu’on achète le miel mélangé aux extraits des herbes, dans la partie réservée à la contre indication, il est signalé que le produit ne doit pas être consommé par un diabétique. Il est à signaler que la gent féminine en est la cible privilégiée. La femme est à la quête de produits miraculeux pour « corriger » sa taille. Et justement, ces herboristes en proposent. Les femmes achètent ces herbes proposées à des prix abordables. Une question reste cependant posée : ces herboristes exerçants dans la légalité sont-ils soumis à un contrôle ?
S.O.A.