Comme partout ailleurs, les responsables de la commune de Aïn Zaouia, en collaboration avec les moudjahidine et le mouvement associatif, ont tracé un programme riche pour célébrer le 59e anniversaire du déclenchement de la révolution Nationale.
Ainsi, tôt dans la matinée d’hier, les bus de la commune ont été réquisitionnés pour prendre la direction des six stèles dédiées aux martyrs de la région. Il s’agit d’Igharviène, d’Ath Maâmar, de Laâziv N’Chikh, de Bouhoukal, de Kantidja et la stèle du centre Boumahni. Des gerbes de fleurs ont été déposées devant ces repères qui rappellent l’engagement de la commune dans la guerre de libération nationale. Des témoignages des moudjahidine encore en vie et ceux des personnes âgées ont été entendus, notamment par les jeunes qui se sont rendus dans ces sites. « C’est un devoir pour nous de rappeler à ces jeunes que si aujourd’hui ils vivent pleinement leur vie dans la sécurité et la sérénité c’est grâce à tous ceux qui se sont donnés corps et âme pour libérer ce pays. Notre histoire est une mémoire collective. Chacun doit faire en sorte à ce qu’elle soit écrite pour être transmise de génération en génération », insistera un ancien maquisard. Dans l’après-midi, c’est un tournoi de football qui a été programmé par les autorités locales. D’autre part, l’honneur revient à l’association du village Laâziv N’Chikh qui, de son côté a concocté un programme culturel aussi riche que varié. En plus de la projection de témoignages recueillis à l’occasion de ce 59°anniversaire, il est prévu un concours et d’autres activités culturelles. Non loin de là à Ait Yahia Moussa, les Moudjahidine ont pris le chemin de trois carrés de martyrs, à savoir celui du 15 mars à Tafoughalt où sont inhumés cent cinquante-six Chahid, celui du 5 mars 1959 à Tachtiouine et enfin celui de Vougrafène baptisée « bataille du six janvier 1959 » où reposent plus de trois cents quatre-vingt corps, tous tombés au champ d’honneur lors de cette grande bataille quand l’armée coloniale avait mobilisé plus de trente deux mille soldats appuyés par douze avions de combat. Des gerbes de fleurs ont été ainsi, déposées en leurs mémoires. À noter que ces deux régions, qui ont des frontières communes, ont donné pour la révolution plus de deux mille martyrs.
Amar Ouramdane

