«Halte à l’insécurité !»

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S’il y a une commune qui est dépourvue de tous les services de sécurité c’est celle d’Aït Yahia Moussa. 

En effet, au chef-lieu communal il n’y a ni sûreté urbaine, ni gendarmerie nationale. Même la garde communale a été dissoute. Les habitants de ce petit centre urbain souffrent quotidiennement de l’insécurité qui y règne en maître absolu. « A partir de dix-huit heures, il faut être vraiment téméraire pour sortir de chez soi. En plus des malfaiteurs de tout bord, des drogués et des ivrognes y rajoute leur touche tragique.  » La localité est devenue comme le far-West « , s’insurge cet habitant de l’immeuble en face de la mairie. Quant aux vols par effraction, ils font légion dans cette commune. Dans les villages, selon quelques citoyens, personne ne peut laisser son étable sans surveillance. L’insécurité a atteint même l’APC. Les fonctionnaires de l’APC, inquiets quant à cette insécurité qui les menace, ont procédé carrément, avant-hier jeudi, à la fermeture de la mairie afin d’exprimer leur ras-le-bol. « Nous sommes livrés à nous mêmes. Une bande de jeunes vient, chaque jour, nous harceler. Personne n’échappe à ces agressions répétitives. Même les femmes ne sont pas épargnées. C’est devenu impossible de travailler dans de telles conditions. Il nous faut de la sécurité. Dans le cas où les responsables concernés n’interviendront pas, dans les meilleurs délais, pour y remédier à cette situation qui a trop duré nous passeront à des actions musclées », tonnera un gréviste. Et à un élu d’ajouter:  » Nous interpellons toutes les autorités de ce pays à intervenir incessamment. Vraiment, nous sommes livrés à une insécurité totale ici à Aït Yahia Moussa ». Contacté à ce propos, le maire nous a répondu qu’il a écrit même au wali à qui il a demandé la mise en service de la sûreté semi-urbaine, réceptionnée depuis plus de deux ans déjà sans qu’elle soit opérationnelle jusqu’au jour d’aujourd’hui. A ce sujet, la raison avancée par les responsables est le manque de célibatorium pour les hommes en bleu. « Lors de la visite du wali en 2011, on nous avait répondu qu’un moyen serait trouvé à ce problème, mais en vain », se rappelle cet élu. Et d’enchainer:  » S’il faut des chalets en attendant de leur réaliser ce dortoir qu’ils les implantent juste à côté ». Il est à signaler, enfin, que les services abrités par l’ancienne mairie ont été déplacés au nouveau siège. 

Amar Ouramdane 

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