Le village Idouchouthène, est le seul au niveau de la commune où est implantée une antenne administrative au début des années 90. Mais au fil des années, cette structure, censée rendre d’innombrables services aux habitants du village, contraints de se rendre au chef-lieu ( Tighilt Bougueni) pour une simple légalisation, est à l’abandon. Portes défoncées, persiennes arrachées et autres dégradations sont visibles de loin. En raison du manque d’autres infrastructures de jeunesse, cette annexe est devenue un lieu de rencontre aux jeunes du village qui y passent leurs soirées ici. Dans ce village, disons-le, où d’autres manques sont à signaler, tel que le manque d’eau potable, la dégradation des routes, entre autres, les villageois prennent leur mal en patience. « Nous avons eu de nombreuses promesses. Tous les exécutifs qui se sont succédés à la tête de cette municipalité nous répondent que nos problèmes allaient être réglés, mais cela reste toujours du noir sur blanc. Les habitants commencent à perdre espoir et l’option d’aller vers des actions de rue n’est pas à écarter », nous dira ce jeune du village qui souhaite que cette antenne de mairie soit restaurée et transformée au moins en foyer de jeunes. « Puisque cette structure n’est pas exploitée, nous demandons sa transformation en une maison de jeunes. Dans notre village, vous voyez, nos jeunes n’ont pas où aller. Même pas une aire de jeu », ajoutera un deuxième intervenant. Il est à souligner que pas moins de quatre foyers de jeunes sont toujours fermés. En dépit d’un statut clair, ils ne sont pas mis en service. » Ce sont des projets qu’il faudrait insérer dans les PCD. En principe, une fois réalisés, ils devraient être transférés à la direction de la culture ou à celle de la jeunesse et des sports. Ce sont les deux départements qui pourraient les faire fonctionner », nous expliquera un élu de l’assemblée sortante. Et de poursuivre: » tous les foyers de jeunes réalisés à travers la wilaya sont dans la même situation juridique ». Pour les habitants d’Idouchouthène, ce ne sont pas les lois qui géreraient ces structures qui les intéressent, mais c’est beaucoup plus l’exploitation concrète de cette annexe, réalisée à coup de millions, livrée aux pilleurs et autres noctambules.
Amar Ouramdane