Les travailleurs de l’entreprise du transport urbain et suburbain d’Alger ont déclenché hier, une grève illimitée, afin de revendiquer le retour de leur bureau syndical qui a été gelé et le paiement de leurs salaires. En dépit de la tenue de plusieurs actions de protestation, le conflit opposant les travailleurs au directeur général de l’ETUSA n’arrive pas à trouver son dénouement. En effet, les protestataires sont revenus, encore une autre fois, à la charge pour exprimer leur ras-le-bol quant aux pratiques qualifiées «d’injustes» exercées par la direction à leur égard. Selon les grévistes, cette action est motivée par le gel de leur bureau syndical, suite à la grève déclenchée le mois passé. «Les sept syndicalistes sont suspendus abusivement parce qu’ils ont défendu les droits des travailleurs», s’est indigné l’un des travailleurs de l’ETUSA. Et d’ajouter : «Après le dernier débrayage, la direction a sanctionné les grévistes par des ponctions sur salaires. Cela est complètement injuste parce que la grève est un droit constitutionnel». Les employés de l’ETUSA mettent également en avant la nécessité de fixer une date précise de virement de leurs paies. « Nous tenons à rassurer les travailleurs que la paie du mois d’octobre a été virée ce matin (hier ndlr). Par conséquent, nous leur demandons de rejoindre leurs postes de travail », a déclaré à l’APS pour sa part la chargée de communication de l’entreprise, Samira Djaâfri. Elle a rappelé que les travailleurs percevaient, auparavant, leur paie les 22 et 23 de chaque mois, mais que cette date a été revue et les salaires sont virés actuellement le 10 de chaque mois. De leur côté les travailleurs grévistes rencontrés devant les arrêts de bus de la place du 1er Mai (Alger-centre) ont confirmé l’arrêt du travail et affiché leur obstination à ne pas regagner leurs postes «avant de percevoir leur salaire.»
Samira Saïdj