Par Sadak Aït Hamouda
Le transport, voilà un vrai casse-tête-chinois qui, en dépit de toutes les astuces, toutes les trouvailles, n’arrive pas à soulager les usagers, lesquels doivent prendre des dispositions quasi contraignantes pour arriver à temps à leur travail ou rendez-vous, ou tout simplement à destination, qu’ils soient conducteurs de véhicules ou transportés par tous les moyens, tant publics que privés, bus, fourgons ou taxis, dont dispose la ville de Tizi-Ouzou. En général, les transports de voyageurs sont faits pour faire gagner du temps à l’usager, non pour en faire perdre, comme c’est malheureusement le cas au «Col des genêts». Des gares, qui n’ont de gare que le nom, sont installées, au petit bonheur la chance, sans confort minimum pour le passager, sans études exhaustives et sans tenir compte de leurs impacts -la station de l’EDIMCO est un exemple éloquent de l’improvisation qui a présidé à la mise en service de ces vraies fausses gares- ni sur la sécurité des piétons, ni sur la fluidité de la circulation. En fait, c’est le règne de la débrouille et de l’improvisation les plus débridées, dans le meilleur des cas, et du je-m’en-foutisme le plus décalé dans le pire. Sinon, comment expliquer une telle anarchie sans que personne ne crie au scandale. Aller d’un point de Tizi-Ouzou à un autre est devenu une véritable expédition qui vous revient, en termes de temps perdu, à plus d’une heure, alors que naguère ça ne nécessitait pas plus d’une poignée de minutes. Mais dans une ville où le temps ne semble pas compter, au point où il est dilapidé à tire larigot, on ne peut, logiquement, pas parler de qualité de vie, de sérénité de quiétude et de volonté de développement. Il est vrai que des projets de trains, de téléphérique, de gares routières de catégorie «A», «B» et «C», sont prévus, mais leur réception n’est certainement pas pour demain, voire… Quoiqu’il en soit, l’usager, jusque-là ne voit rien venir, et les promesses ne sont que cautère sur jambe de bois. Il attend, et c’est son droit, qu’on lui offre concrètement des moyens de transport ponctuels, confortables et fréquents. Est-ce trop demander ?
S. A. H.
