Les agents de service et les ouvriers professionnels des établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa ont déclenché une grève de protestation de deux jours. Elle a commencé hier et prendra fin aujourd’hui avec un rassemblement de l’ensemble des grévistes devant le siège de la Direction de l’éducation. Parmi les 21 points de revendications contenues dans la “déclaration-appel” rédigée le 23 novembre 2005 par les responsables de la coordination des corps communs et des ouvriers professionnels, on retient notamment la revendication de l’augmentation de 100% de salaires, celle de la généralisation de la prime de rendement à 40% pour l’ensemble des personnels ainsi que celle de l’octroi d’un siège pour la coordination UNPEF.Selon le secrétaire général de l’organisation syndicale des corps communs, sur les 2 432 agents de service et ouvriers professionnels qui exercent dans les différents établissements d’éducation et de formation de la wilaya, 1 125 parmi eux sont affiliés à l’UNPEF et 85% de ces derniers ont suivi le mot d’ordre de grève.Dans un entretien express avec les grévistes, il ressort que le problème majeur qui est à l’origine de la grève est d’abord les salaires. A titre d’exemple, le net à payer d’un agent classé à la catégorie 6/3, 2e échelon, marié, 4 enfants est de 9 211,64 DA.L’autre préoccupation à laquelle fait face cette catégorie de fonctionnaires est le volume de travail qui gonfle de manière démesurée depuis l’année 1995, c’est-à-dire depuis l’année où la tutelle a décidé de bloquer la création de postes budgétaires alors que les besoins avec la création de nouveaux établissements, ne fut qu’augmentation à tel point, souligne le secrétaire général de la coordination, que dans certains établissements, les agents de service font, sans contrepartie, le double de la masse du travail pour laquelle ils sont recrutés.
B. Mouhoub