Les chauffeurs des bus de transport universitaire d’Alger ont rejoint, hier, le mouvement de grève illimitée déclenché depuis huit jours, par les travailleurs de l’Etusa.
La crise qui perdure au sein de l’établissement de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) se dégrade de plus en plus, notamment suite à l’absence de dialogue entre les deux parties. Après huit jours de grève, paralysant la capitale et pénalisant les usagers du transport en commun, c’est au tour des étudiants à être privés des déplacements gratuits vers leurs facultés. En effet, 130 bus de transport universitaires sur les 300 existants sont à l’arrêt. Selon le secrétaire général de la direction de transport des étudiants, cette action est venue pour soutenir leurs collègues de l’Etusa. «On a décidé de déclencher cette grève illimitée car les chauffeurs de bus de transport universitaire ont les mêmes revendications que celles des travailleurs de l’Etusa. Ces derniers défendent que leurs droits légitimes», a affirmé l’interlocuteur. Celui-ci a fait état de menaces exercées à l’égard des chauffeurs afin de «les empêcher de rejoindre ce mouvement de grève», a-t-il noté. Le même responsable a tenu à mettre en exergue la dégradation de la situation sociale de ses collègues, dont les salaires de certains d’entre eux sont au-dessous du SMIG. «Le DG justifie cette situation par l’article 87 bis du code du travail, mais il n’est pas appliqué sur les travailleurs de l’Etusa, car ils ne font pas partie de la fonction publique», a-t-il expliqué. De leur côté les travailleurs de l’Etusa se sont montrés déterminés à continuer ce débrayage, jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Concernant les membres du bureau syndical qui ont été suspendus par l’union générale des travailleurs algériens (UGTA), les grévistes ont fait savoir que : «La justice prononcera sa décision ce mercredi».
Samira Saïdj