La décharge publique décriée

Partager

La décharge publique de la ville d’Akbou constitue un danger réel pour la santé de milliers de villageois, surtout ceux de Biziou et Laâzib, deux villages relevant respectivement des communes d’Amalou et d’Ouzellaguen. Située sur les rivages de l’Oued Soummam, cette décharge est implantée sur un site relevant de la commune d’Akbou, non loin de plusieurs villages des communes limitrophes. Eu égard aux désagréments qu’elle leur cause, des habitants des villages sus cités ont organisé par le passé plusieurs actions de protestation pour réclamer sa fermeture. Ces derniers ont affiché leur opposition, à maintes fois, quant au procédé d’incinération des déchets dans la décharge, qui, selon eux, provoque des fumées toxiques constituant un danger pour leur santé. Au mois d’octobre dernier et sur fond de protestation, plusieurs rencontres ont été programmées entres le maire d’Akbou et les notables du village Biziou, lesquels ont exigé de ne plus mettre le feu aux déchets en préconisant leur enfouissement. « Quand les agents communaux mettent le feu aux déchets, c’est la catastrophe, notamment en été. Notre village est survolé au quotidien par des fumées toxiques et nauséabondes et aucun n’est en mesure de nous renseigner sur leurs effets sur la santé des habitants. Ces fumées provoquent, certainement, des maladies à long terme », dénonce un habitant. Et d’ajouter : « Les autorités locales doivent trouver une meilleure alternative pour la gestion des déchets ménagers, en respectant la santé publique et l’environnement ». Il faut rappeler que l’année écoulée, les habitants de Biziou ont fermé la décharge pour une durée de plus de neuf jours, durant laquelle la ville d’Akbou était devenue une décharge à ciel ouvert. Pour les habitants de Biziou, le futur centre d’enfouissement technique qui sera implanté dans la commune d’Amalou d’ici un an, mettra peut être fin à leur calvaire.

Keddouh Mohand

Partager