Communication publique et développement territorial en débat

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Une trentaine de professeurs et maîtres de conférences, venus de différentes universités du pays, du Maroc, de Tunisie et de France, ont animé un colloque international sur la «communication publique et le développement territorial» qui s’est tenu, hier et aujourd’hui, au campus d’Aboudaou. Organisé par la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, cet événement s’inscrit dans le prolongement des différentes manifestations du programme franco-maghrébin LOTH (langages, objets, territoires et hospitalités), tenues en Tunisie et en France. Comme le soulignera Khaled Zouari, maître de conférences à l’université française de Clermont Ferrand, qui axera son intervention sur « la communication, le marketing et l’innovation sociale dans le cadre de l’économie sociale solidaire appliquée aux territoires». L’apport des sciences de l’information et de la communication dans des thématiques et des recherches appliquées liées aux territoires, en tant qu’espaces dynamiques de proximité et de développement local, a été le point nodal de cette rencontre. En un mot, privilégier la concertation et l’échange entre les acteurs d’un territoire en informant et en éclairant le citoyen. D’ailleurs, les professeurs Vincent Meyer et Michel Durampart, des universités françaises de Nice et de Toulon, ont largement développé ce dispositif d’information sociotechnique, tout en insistant sur la nécessité de former de nouvelles formes de relations ou de connaissances. Ils rappelleront que «la complémentarité entre la formation et la recherche est le but recherché dans les différents colloques et ce dans le but de bâtir l’échange et favoriser les relations». Le président du colloque, Docteur Aïssa Merah, se dira satisfait du fait que presque «tous les professeurs invités ont répondu présent, d’autant plus que cette rencontre scientifique permet de donner plus d’importance à la communication dans la gestion des collectivités locales, notamment en matière de concertation avec la société». Différents intervenants ont eu à développer leurs thèmes, et le professeur Matouk Belattaf, de l’université de Béjaïa, s’est longuement étalé sur le «rôle des techniques d’information et de communication dans la représentation et le développement du territoire», lesquelles se déploient à tous les niveaux de l’activité économique, culturelle et sociale des territoires, en se plaçant au cœur même de leur développement. De son côté Abdelatif Ait Heda, maître de conférences à l’université d’Agadir au Maroc, se penchera sur la valorisation du patrimoine du terroir au Maroc, en citant le cas de l’argan, du safran et de l’huile de la figue de barbarie, «une huile cosmétique très demandée au niveau international», dira-t-il. Il y a beaucoup de difficultés à développer le territoire à cause des contraintes rencontrées. La participation de tous est importante, d’autant que les territoires ne développent que faiblement encore une offre et construisent progressivement des dispositifs de participation. Lors des débats, en parlant de la presse, le professeur Meyer dira que «l’aspect critique de celle-ci est déterminant», faisant d’elle un acteur important dans le développement territorial.

A. Gana

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