Le Congrès mondial amazigh dénonce

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M. Zamouche est convoqué pour une audience en appel, au tribunal d’Oran. Il sera défendu par un collectif d’avocats nationaux et internationaux, en présence de Belkacem Lounès, président du Congrès mondial amazigh, des membres du bureau du CMA, des membres de l’association Numidia et des représentants du Mouvement citoyen de Kabylie. A l’issue de l’audience et après la décision qui sera prise par le tribunal, le président du CMA animera un point de presse, le soir donc à 15 h 30 à l’hôtel Obeïd, rue Moulay Mohamed.La genèse de cette affaire remonte à septembre 2003, quand le président de l’association Numidia d’Oran et membre du bureau du CMA, aurait invité des parlementaires flamands (Belgique), à participer à une conférence ayant pour thème : l’immigration maghrébine en Europe et les perspectives de coopération. Cette rencontre devait se tenir le 26 octobre 2003 à Oran. Des membres de cette délégation ont déposé leurs demandes de visas auprès de l’ambassade d’Algérie à Bruxelles pour un départ prévu le 24 octobre. L’ambassade n’a pas répondu à leur requête. La rencontre a été annulée. Juste après l’annulation et contre toute attente, l’ambassade finit par octroyer les visas le 23 octobre 2003 à 17 h. Même avec l’annulation de la rencontre, la délégation flamande a maintenu sa visite. Cette dernière s’est rendue en Kabylie où elle a rencontré des délégués du Mouvement citoyen. “Quelques semaines après, le harcèlement policier commence à l’encontre de M. Zamouche”, précise le CMA dans un communiqué diffusé hier à Oran.Le président de Numidia reçoit quatre convocations de la sûreté de wilaya. Il a subi des interrogatoires au niveau du bureau des affaires criminelles. Le 28 février 2005, Saïd Zamouche est convoqué par le juge d’instruction du tribunal d’Es-Sénia, qui l’informe qu’il est accusé de “mensonges”, “escroquerie et imposture”. Il est convoqué à comparaître devant le juge du tribunal de Ben-Zerdjeb le 1er juin 2005 pour répondre à l’accusation d’escroquerie et de faux et usage de faux. L’audience est renvoyée au 22 juin. Zamouche sera condamné, à son insue, à un an de prison avec sursis et à une amende de 20 000 dinars algériens. Pour le CMA, cette condamnation est “inique et invraisemblable, car il n’a commis aucun acte d’escroquerie, ni de faux, ni d’usage de faux, puisque personne ne conteste sa qualité de président de l’association Numidia et à ce titre, il a effectivement signé une invitation aux membres de la délégation flamande”. Et le CMA de conclure que si les parlementaires flamands ont visité la Kabylie, ce n’est ni de la volonté ni de la responsabilité de Saïd Zamouche. Pour le CMA, cette condamnation est de nature politique.

Aomar Mohellebi

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