La dépollution des entreprises algériennes constitue une des préoccupations majeures des pouvoirs publics. C’est pourquoi un programme de grande envergure qui a pour finalité explicite de sensibiliser et de faire participer davantage les industriels, a été mis en place par le département de M Chérif Rahmani depuis 2002. Des entreprises nationales viennent de s’inscrire à cette politique de dépollution et du développement durable de l’environnement. Hier, en présence des président-directeurs généraux des SGP, des élus, des industriels et des ONG, six groupes activant dans le secteur de l’agro-alimentaire ont signé des contrats de performance environnementale au niveau du ministère de l’Environnement. Il s’agit de Danone-Djurdjura de Bédjaïa, du Groupe avicole centre de Kouba spécialisé dans l’aliment de bétail, la Société de production des corps gras de Oum El Bouaghi, l’entreprise Nouvelle conserverie algérienne (NCA) Rouiba, le groupe SIM « Semoulerie Industrielle de Mitidja » de Blida et enfin l’Entreprise portuaire de Bejaïa. Ce programme dont la mise en œuvre s’étalera sur trois ans, permettra selon M. Chérif Rahmani, le respect de la réglementation environnementale actuellement en vigueur et l’instauration d’une bonne gestion écologique pour les industriels. Il a également pour ambition de préparer le secteur de l’industrie à adopter des méthodes de management environnemental mondialement reconnues. Une démarche qui s’impose eu égard au volume des déchets solide généré annuellement par les entreprises. Rahmani a fait rappelé que pas moins de 3.5 milliards de dollars sont dégagés pour le traitement des déchets. Ce qui représente 7% du PIB national. Le ministre a fait savoir, par ailleurs, que cette démarche n’est pas la première du genre dans la mesure où une trentaine d’entreprises se sont déjà engagé depuis deux ans, en signant le même contrat de performance. A cela ils s’ajouteront les groupes ciments, sidérurgie, mines et les groupes chimie et pharmacie qui procéderont aujourd’hui à la signature des contrats de performance environnementale. Par ailleurs, à la fin de la cérémonie de signature, le ministre de l’Environnement a effectué une visite à l’usine de jus Rouiba où il s’est enquéri des méthodes utilisées par l’entreprise en matière de dépollution. Il a ainsi indiqué que cette entreprise représente un exemple à suivre. Rahmani estime qu’elle est le leader en matière de gestion écologique et de protection de l’environnement.
Wassila O. H.
