En hommage à Lazhar Hakkar

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C'est hier que s'est ouverte, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, la 7ème édition du salon Djurdjura des arts plastiques.

Celle-ci est dédiée à la mémoire de Lazhar Hakkar, célèbre artiste peintre qui s’est éteint le mois de septembre dernier. Le salon réunit des artistes de tous âges, en permettant de faire sortir de l’ombre ceux qui n’ont pu s’imposer malgré leur talent. 

Le hall de la maison de la culture Mouloud Mammeri s’est donc animé par la présence des artistes participants. Il est égayé des couleurs des toiles et les formes des objets, dont la majorité sont les œuvres des élèves de l’école régionale des beaux arts d’Azazga qui ont chacun bénéficié d’un stand pour présenter leur savoir-faire au public. Le salon s’étalera jusqu’à mardi prochain et rendra hommage au peintre défunt Lazhar Hakkar. Un artiste qui a consacré toute sa vie à la peinture. Né à Khenchla en 1945, l’artiste est décédé en septembre dernièr, à l’âge de 68 ans. La cérémonie d’ouverture du salon a eu lieu dans la matinée, en présence du directeur local de la culture, M. El Hadi Ould Ali, du président de l’assemblée populaire Hocine Haroun et une pléiade d’artistes. Certains artistes en herbe participent à ce salon des arts plastiques pour la première fois. C’est le cas de Debiane Marzouk qui s’est spatialisé dans le design graphique. Une nouvelle spatialité qui n’a pas manqué d’attirer les curieux. Le jeune artiste propose une toute nouvelle manière et technique de faire de la photographie, grâce à des retouches qu’il effectue sur des photos. Majeur de sa promotion au niveau de l’école des beaux arts, il s’appuie dans ses œuvres sur un film court métrage qu’il a lui même réalisé. A partir de ce film, il capte certaines scènes, pour ensuite réaliser ces portraits qu-il expose à la maison de la culture. Aït Dahman Aldjia fait aussi partie de ces artistes venus exposer dans le cadre du salon des arts plastiques. Elle propose des techniques de design, créées et conçues pour des aménagements multiples et différents des intérieurs. Des objets de décoration et autres méthodes et procédés pour enjoliver les espaces, selon les goûts. La jeune artiste explique qu’à partir de ce qu’elle voit autour d’elle, elle en imagine de nouveaux. Des formes originales pour les meubles et autres lustres et miroirs. Pour elle, la participation à cet événement est une occasion de s’ouvrir au public, mais aussi à d’autres artistes. Ilias Liazid, est sans doute le benjamin des participants au salon. Il a 10 ans et son domaine à lui, c’est la pâte à modeler qu’il manie avec dextérité pour confectionner différentes et belles figurines. Plus qu’un jeu, c’est un savoir-faire qu’il pratique depuis l’âge de trois ans, encouragé par ses parents. Scolarisé en 5ème année primaire, l’enfant affirme préférer la pâte à modeler aux autres jeux. Pour lui c’est simple, il lui suffit d’apprécier une image ou un personnage, notamment héros des dessins animé pour ensuite le reproduire en usant simplement de ces doigts et de la pâte à modeler. De petits chefs d’œuvres que le public ne manquera pas d’admirer tout au long de cette manifestation. Comme ces trois artistes pleins de talent, ils sont une trentaine d’exposants, certains viennent des autres wilaya du pays, à prendre part à cette 7ème édition du salon Djurdjura des arts plastiques. En plus de ces expositions, le programme comprend également des ateliers animés par les enseignants de l’école régionale des beaux arts d’Azazga. Des conférences et tables rondes autour, notamment, de la place de feu Lazhar Hakkar dans l’art plastique algérien. Lazhar Hakkar avait déménagé à Alger pour étudier la peinture et intègra par la suite l’École nationale des beaux-arts. Diplômé en 1968, il entama une série d’expositions en Algérie et dans le monde entier. On citera son exposition à la Galerie de l’Union National des Artistes Peintres (Unap), à Alger en 1972. En 1974, il participe à la Rencontre des peintres arabes, à Tunis (Tunisie). Puis en 1978, en Bulgarie, au Plein air international de Sofia. L’artiste expose aussi à la Foire internationale de Bari (Italie) en 1980. Et en 1986, au Musée des arts orientaux, Moscou (Russie) puis en  1991, Musée national des Beaux-Arts, Alger. Sa dernière exposition s’est tenue au MAMA jusqu’en février 2013. Intitulée «Traversée de la mémoire», elle se composait d’un groupement non exhaustif de 300 œuvres de l’artiste, réalisées tout au long de sa carrière.

 T. Ch.

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