Plusieurs artistes au talent incontestable restent malheureusement méconnus du large publique, c’est le cas de Salah Zaif, un artiste qui va doucement mais qui arrivera sûrement à s’affirmer et sortir de l’anonymat grâce à ses aptitudes avérées en la matière. Originaire du village Tahanout dans la commune d’Ait Aissa Mimoun le jeune a jeté son dévalue sur l’activité culturelle depuis l’age précoce. Dés lors, il essaye, d’ailleurs, de s’investir, dans un premier temps, dans la poésie qu’il considère, dit-il, comme un moyen d’expression et de délivrance. Au collège déjà, à l’age de 13 ans. Vers la fin d’expression de l’année 1970, il confectionnait des vers qui donnaient des frissons à tous ceux qui avaient l’occasion de l’écouter lors des manifestations auxquelles il prenait part. Aujourd’hui, l’enfant d’Ath Ouaguenoun a, après son travail de longue haleine, réussi à achever un recueil de poésie. «Je viens de finaliser un travail de fourmi. Il s’agit d’un recueil de poésie que j’ai donné a la correction au niveau du département de tamazight à l’université de Tizi Ouzou, ce produit sera incessamment sur le marché», a-t-il souligne. En outre, s’agissant de la thematique Salah opte dans ses vers, pour la poésie libre, afin, ajoute-t-il, de relater le désarroi de la jeunesse algérienne. Doté d’une volante inflexible, Salah s’attache également au théâtre. Ainsi, avec la troupe Iraden, il a un petit peu sillonné le monde du 4e art, surtout avec la pièce intitulée : «Tudert sel intmazart», qui s’est maintes fois distinguée lors de sa présentation notamment dans les cités universitaires de Tizi Ouzou. Autres facettes de ce jeune homme, la quarantaine à peine bouclée, consiste à prêter main forte aux chanteurs de la région en leur proposant des textes dans lesquels il dépeint la situation sociale de la classe juvenile. Par exemple, l’un des textes qu’il a composé pour Karim Chelfaoui «smaniyi meden…», Salah décrit sa jeunesse. Autrement, les textes qu’il a confectionnés sont en quelque sorte, une autobiographie. Enfin, pour ce qui est des projets, Salah revoit de composer des chansons pour d’autres artistes. Il a, d’ores et déjà les sujets de son travail. Ils s’articuleront, selon lui, sur les événements qui ont secoué la Kabylie, des hommages aux journalistes assassinés et de la liberté d’expression en général. «En fait j’ai choisi des mots pour exprimer des maux», conclut-il.
A. Hafid