Le MPA s’apprête, dès décembre, à entamer une série de meetings populaires à travers l’ensemble des wilayas du pays, en prévision de l’élection présidentielle du mois d’avril prochain.
Echéance cruciale et non moins « capitale » pour l’avenir du pays. Pour cela, une réunion de travail regroupant les membres du bureau national et les fédéraux du MPA, a été tenue, avant-hier samedi, au siège du parti, sous la présidence de son secrétaire général Amara Benyounès. Il en est ressorti, selon un communiqué rendu public à l’issue de cette importante réunion, que suite à un large débat sur les questions organiques et la structuration du parti, il a été décidé à l’unanimité qu’il est temps d’aller, dès maintenant, vers « la mobilisation générale des militants du parti, en vue des prochaines élections présidentielles, dont l’importance et les enjeux pour l’avenir de la nation sont cruciaux ». A ce propos, et pour confirmer la position du parti dans l’échiquier politique national, troisième force politique du pays après le FLN et le RND, les responsables du parti, présents en grand nombre à cette réunion, ont adopté une stratégie électorale dont le but est de permettre au MPA de s’imposer sur le terrain. Pour rappel, le secrétaire général du MPA, Amara Benyounès, a de tout temps réitéré ses convictions à l’égard de la prochaine présidentielle, en ce sens qu’il a toujours défendu le postulat selon lequel « le peuple algérien, lui seul, choisira son Président ». Quant à la position du parti par rapport à cette cruciale étape électorale, nul doute qu’elle ne ne souffre d’aucune équivoque. « Si le président Abdelaziz Bouteflika ne se représente pas à l’élection présidentielle de 2014, nous allons soit présenter un candidat de notre parti, soit soutenir le candidat d’un autre parti politique ayant les même principes que nous», a souvent indiqué Amara Benyounès, partout là où il a été questionné à ce propos. C’est dire que le premier responsable du parti est en adéquation totale avec les vertus de la démocratie, notamment lorsqu’il énonce, selon sa propre conviction politique, que « l’amendement de la loi fondamentale du pays devrait intervenir avant l’échéance présidentielle, afin d’ouvrir la voie au nouveau Président de la République à travailler sur des règles et des bases constitutionnelles fiables ». Il s’est dit, dans ce sens, opposé à ceux qui demandent le report de cette révision constitutionnelle, car, dit-il, elle fait partie de la feuille de route tracée par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en ce qui concerne les nouvelles réformes politiques allant dans le sens du parachèvement de l’Etat de droit. Pour ceux qui n’ont de cesse de s’opposer fermement à un éventuel quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, il dira : « C’est un comportement anti-démocratique de la part de ces voix qui sont entrain d’oublier que c’est un choix personnel que le président Bouteflika aura à prendre, mais aussi, que c’est la décision souveraine du peuple qui élira le prochain président de l’Algérie ». Et d’ajouter, pour mieux se faire comprendre : « Ce n’est ni les partis politiques ni une certaine presse qui feront le prochain président. C’est le peuple, lui seul, qui a cette prérogative ». Autrement dit, Amara Benyounès dénie à toute personne le droit de demander à Bouteflika de se retirer de la course à la prochaine présidentielle. Enfin, il est admis au sein du parti que l’urgence de se livrer, dès maintenant, à une mobilisation générale des militants, avec en filigrane un effort commun d’ordre éthique, a pour ambition de mettre en œuvre une grande stratégie pour que les élections présidentielles prochaines soient dans la continuité de l’esprit de Novembre.
Ferhat Zafane