La RN30 bloquée !

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Après avoir entamé leur mouvement de protestation, dimanche dernier, notamment en blocant la mairie qui demeure à ce jour fermée, les habitants des quartiers « sud » au chef-lieu communal d’Aïn Zaouïa ont procédé hier, à une autre action. 

Ils ont carrément fermé à la circulation la RN 30 reliant Draâ El-Mizan à Boghni. En effet, dès huit heures du matin, des jeunes, délégués par les habitants de ces quartiers, ont barricadé cet axe routier à l’aide des blocs de pierre, des troncs d’arbres et de pneus usagés enflammés. Pour rappel, les protestataires réclament l’amélioration de leur cadre de vie, à commencer par le bitumage de la chaussée au niveau de leur quartier. Certes, l’entreprise chargée du réseau d’assainissement a été sommée par les responsables de doubler ses efforts pour remettre en l’état la route afin que l’entreprise retenue pour le bitumage des accès vers ces quartiers ne lance les travaux, mais pour les résidents, cela a pris trop de temps et, avec le retour des pluies, il est plus qu’urgent de passer à ces travaux. « Nous voulons voir les premiers camions chargés de la ‘’zéro quarante’’ sur place, sinon on risque encore d’attendre des mois. Ce n’est pas la première fois qu’on nous fait des promesses, mais en vain. Cette fois-ci, tout le monde est mobilisé nous ne céderons que lorsque nous constaterons la concrétisation de ce projet qui a que trop tardé. Cela fait maintenant presque cinq ans que nous endurons cette situation. Nos véhicules ont subi de multiples désagréments, sans évoquer ce que vivent au quotidien les habitants de nos quartiers », nous dira un contestataire qui se trouvait à l’entrée de la ville, à quelques mètres seulement du barrage fixe Gendarmerie-ANP. Du côté des responsables, on croit savoir que les décisions prises, au lendemain de la contestation d’octobre dernier, sont en train d’être appliquées. « Une niveleuse est sur place et elle s’affaire à dégager la terre déposée sur les accotements. Même le technicien de l’entreprise retenue pour le bitumage est sur place », nous répondra le maire. Interrogé sur la revendication des contestataires, ce dernier nous apprendra qu’ « ils exigent que la zéro quarante soit posée, sinon ils ne libéreront ni la mairie ni la route ». Le P/APC ajoutera, par ailleurs, que l’exécutif communal a reçu une invitation de la part des habitants de ces quartiers sud du chef-lieu pour 18heures.  Avec le blocage de cet axe routier, c’est, une fois de plus, les usagers qui en payent les frais.  « Je suis venu au tribunal de Draâ El-Mizan pour demander un casier judiciaire et voilà que je suis bloqué ici. Je dois donc aller vers jusqu’à Boghni, ensuite prendre un autre fourgon vers Draâ El-Mizan. Vraiment, on ne sait plus où va ce pays. De contestation en contestation et c’est le citoyen qui en paie toujours les frais », fulminera un citoyen venu de Tizi N’Tléta  qui se tenait devant le groupe de jeunes qui surveillaient les barricades. 

 Amar Ouramdane 

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