«L’Algérie est plus qu’un marché… c’est un partenaire»

Partager

Il est incontestable que la visite de trois jours en Algérie qu’effectue Jean-Marc Ayrault, Premier ministre français, en compagnie de neuf ministres et de nombreux parlementaires et entrepreneurs, laisse présager de relations «apaisées», comme le souhaitent les deux parties. Lors de la première réunion du comité intergouvernemental algéro-français, neuf accords ont été signés, portant sur une Convention sur le dialogue politique et le fonctionnement du Comité intergouvernemental de haut niveau, sur la suppression réciproque des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de services, ainsi que sur une Convention de partenariat sur l’assistance technique dans le domaine des transports. Outre le fait que cette première réunion du Comité intergouvernemental bilatéral de haut niveau, co-présidée par les deux Premiers ministres, a permis la signature de plusieurs accords et conventions intéressant de nombreux secteurs, les deux parties ont, par ailleurs, procédé à la signature d’une déclaration d’intention pour la mise en place d’un centre d’excellence des métiers de l’énergie et de l’électricité. M. Sellal, prenant la parole à la fin de la cérémonie des signatures, a relevé les «très bons résultats» enregistrés pour «faire avancer» la coopération bilatérale entre les deux pays. Il a aussi exprimé «la satisfaction de l’Algérie, quant à cette réunion de haut niveau», soulignant qu’il y aura des relations un peu plus poussées pour, justement, «décrisper, définitivement, les relations algéro-françaises ». Pour conclure il dira : «Nous sommes voisins, ni l’Algérie ni la France ne vont déménager. Nous devons nous entendre». Pour sa part, Jean-Marc Ayrault a tenu à rappeler la position de la France parmi nos partenaires importants : « Notre partenariat économiques est ancien, solide et prometteur. Quelques chiffres ne suffisent pas à en résumer la richesse. Toutefois, les exportations françaises représentent la principale part de marché en Algérie, dont la France est le 4e client. Cette relation économique inclut également les investissements. Là encore, hors hydrocarbures, la France est le premier investisseur en Algérie, dans des secteurs variés. Se contenter de ce bilan serait manquer d’ambition. Car, (…) l’Algérie est bien plus qu’un marché proche pour la France et ses entreprises. L’Algérie est avant tout un partenaire». Hier, la délégation de ministres, parlementaires et entrepreneurs français, conduite par le Premier ministre français, s’est rendue à Oran. Elle a été accueillie par Abdelmalek Sellal, à sa descente d’avion. Elles s’est, d’abord, déplacée vers la localité d’Ogaz (wilaya de Mascara) où elle a eu à visiter la cimenterie Lafarge, puis vers Oued Tlelat pour inspecter l’usine de montage Renault. Enfin, Jean-Marc Ayrault a emprunté le tramway pour se rendre au centre-ville d’Oran. L’après-midi, il s’est rendu à l’Ecole nationale polytechnique.

Sadek A.H.

Partager