Depuis le 28 octobre dernier, jour du début des états généraux sur l’environnement, au niveau du chef- lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, initiés par le wali, M. Bouazghi, plusieurs assises se sont suivies. Certaines daïras ont déjà organisé les leurs, d’autres s’apprêtent à le faire. Hier, s’était au tour de celle de Tizi-Ouzou de s’acquitter de cette formalité. Disons que ça peut être une bonne chose, dans la mesure où l’on montre des égards à la qualité de la vie des habitants, de leur hygiène et de la préservation de leurs espaces verts. Cependant, il se trouve que la bonne volonté à elle seule ne suffit pas. Il y a des éléments incontournables, sans lesquels aucune initiative liée à la protection de l’environnement ne sera viable. Le premier est d’ordre affectif envers son espace d’existence. Ensuite vient le degré de conscience par rapport à son environnement de résidence. Ces deux paramètres mettent en effet le devoir citoyen en exergue pour tout ce qui concerne la propreté de son quartier. Par la suite, vient en appoint la collectivité locale avec tout ce dont elle dispose en amont et en aval pour circonscrire les zones de pollution, les dépotoirs sauvages et organiser comme il se doit la collecte des déchets domestiques et autres. Toutefois, lorsqu’un centre urbain se plaint de ne point disposer, comme le requièrent les normes mondiales, de 20 m2/habitant d’espace vert, et de ne pas atteindre le taux de 30% de recouvrement des taxes ayant un lien avec le ramassage des ordures et la voierie, c’est que, quelque part, tout ne marche pas comme l’exige une bonne organisation de la cité. Certes des Epic spécialisées, bien équipées en personnel et en matériel, sont attendues, comme le promet l’APC depuis déjà trop longtemps. Mais les gens ne voient encore rien venir. Il est vrai que la direction de l’environnement, sachant bien compter pour justifier l’injustifiable, a comptabilisé 83 jours de grève du personnel de la voierie de la commune de Tizi-Ouzou. A supposer que ce débrayage avait pu désorganiser, ce qui était déjà le cas du reste, la collecte des ordures ménagères, est-il normal de ne pas imposer un service minimum ou à la limite faire appel à d’autres structures pour le nettoyage de la ville ? Le citoyen apprenant que les services de l’environnement ont recensé « une vingtaine (notez la précision) de points noirs » qu’ils ne peuvent pour l’heure annihiler faute de moyens, doit comprendre qu’il sera dans son droit de s’estomaquer, voire de désespérer, d’escompter une ville propre dans l’immédiat. Mais armons-nous de patience parce que lesdits services nous promettent un centre de tri à Oued Falli. Il sera inauguré pour la symbolique, le 5 juillet 2014. Quant aux déchets hospitaliers, le directeur de l’envirronement s’est à l’occasion approprié vicieusement le projet des deux banaliseurs (station de banalisation-sterilisation de déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) aquis et mis en marche par le CHU Nedir Mohamed comme s’il avait à avoir quelque chose dans cette avancée… Pour le reste donc, de promesse en promesse et d’états généraux en états généraux, le temps passe et la question de l’environnement reste un problème insoluble en dehors des débats… byzantins qui rendent tout possible, virtuellement s’entend.
Sadek A.H