C’est l’apaisement à Barbacha

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Après une absence ‘’forcée’’ qui a duré plus d’une année, le chef de daïra de Barbacha retournera à son bureau, aujourd’hui dimanche.

La nouvelle fut annoncée lors d’un meeting imposant, organisé vendredi dernier, par les délégués de l’assemblée générale ouverte de la population de Barbacha, qui  revendiquent mordicus la dissolution de l’APC issue des élections locales de novembre 2012. L’annonce de cette nouvelle  intervient au lendemain d’une rencontre marathon entre 16 représentants de l’assemblée générale ouverte et le chef de daïra de Barbacha, tenue mercredi dernier. Au terme de cette rencontre,  les deux parties sont parvenues à s’entendre sur le retour de ce commis de l’Etat pour reprendre ses fonctions dans l’enceinte même de la daïra. Comme il a été évoqué par quelques intervenants lors du meeting, le consensus a été trouvé grâce aux concessions mutuelles consenties par les deux côtés, « soucieuses de trouver une issue à la crise dont les conséquences sont désastreuses pour la population de la commune ».  Cependant, le retour du chef de daïra, déclaré pendant une année « persona non grata » à Barbacha, passe par la satisfaction de trois revendications, notifiées noir sur blanc sur le PV sanctionnant la dite réunion. Il est question de « l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre des 25 manifestants de cette commune, de la dissolution de l’assemblée communale issue des dernières locales du 29 novembre 2012 et d’un plan spécial de développement local ». Et c’est surtout ce dernier point, d’intérêt général, qui a motivé l’assemblée générale à accepter ce retour dans le but de « maintenir un climat plus serein, loin de toute violence, et d’assurer un minimum de services à la population ».

Le pire a été évité dimanche dernier

C’est d’ailleurs dans cette optique, faut il le rappeler, que ce mouvement avait accepté la réouverture du siège de l’APC, après plus de 4 mois de fermeture et la désignation du S.G comme chargé des affaires courantes de la commune, ainsi que l’ouverture du siège de daïra, avec à sa tête son S.G par intérim, sans oublier le retour de la brigade de gendarmerie. « Nous sommes un mouvement pacifique et nous ne cherchons que l’intérêt de notre commune », dira un animateur lors du meeting, expliquant ainsi les raisons de ces décisions, lesquelles ont soulagé la population locale. Les intervenants ont aussi rappelé la triste journée du dimanche passé qui fut ponctuée par des scènes de violences et des batailles rangées entre ceux qui étaient pour le maintien du maire Benmeddour et les partisans de la dissolution. Les accusations furent néanmoins réitérées  contre les trois partis de l’alliance auxquels on reproche d’être derrière ces désolantes scènes qui ont failli provoquer l’irréparable. Outre le côté économique et de développement qui connaîtra espérons-le un déclic avec la présence des autorités locales, entre autres le chef de daïra, la question reste posée quant à la suite qui sera donnée aux deux autres revendications, à savoir, la cessation des poursuites judiciaires exigeant du wali le retrait de sa plainte et la dissolution de l’assemblée.

Nadir Touati

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