L’évolution du diabète prend des propositions alarmantes dans la région de Tazmalt.
En effet, pas moins de 1400 malades ont été recensés par l’association des diabétiques, « Assirem N’Imudan », qui œuvre pour améliorer la prise en charge des malades. « Entre 2005 et 2013, le nombre de malades est passé pratiquement au double », nous a indiqué M. Attia, le président de cette association. Notre interlocuteur précise que ces statistiques recouvrent une réalité tronquée, dans la mesure où elles ne prennent en compte que les diabétiques inscrits au sein de l’association sans omettre, naturellement, les nombreux malades qui s’ignorent. Le diabète peut évoluer de manière insidieuse et il n’est diagnostiqué qu’à l’occasion d’un dosage fortuit du glucose sanguin. Avec quelques semaines de décalage sur le calendrier, la journée mondiale du diabète a été célébrée par l’association, le 21 décembre, au CFPA de Tazmalt. Une opportunité pour les animateurs d’« Assirem N’Imudan » de vulgariser les différents aspects de la maladie et les règles que doit adopter le malade au quotidien, pour éluder les complications. Un médecin généraliste a présenté une conférence centrée sur la prise en charge de la maladie et la conduite à tenir pour lutter contre les facteurs de risques. Deux ophtalmologues ont, à leur tour, abordé le traitement au laser de la rétinopathie diabétique et la nécessité pour le malade de réaliser, au moins une fois par an, un fond d’œil, afin de se prémunir contre ces complications. « Si le malade arrive à accepter sa maladie, il aura gagné sa première bataille. Le reste, c’est une question d’hygiène de vie », souligne M. Malek Houd, l’un des membres fondateurs de l’Association. Aussi, cette journée a été marquée par une exposition sur le diabète, des ateliers d’éducation sanitaire au profit des malades et une représentation théâtrale en guise de clôture.
N. M.