La circulation routière dans la ville de Bouira et sa périphérie tend à se compliquer chaque jour davantage, mettant automobilistes et piétons dans un état de stress permanent.
L’illustration la plus parfaite de cette situation est, sans aucun doute, le goulot d’étranglement au niveau de la descente de Ouled Bouchia, là où se croisent le chemin de wilaya 127, qui mène vers Sour El Ghozlane, la RN5 qui mène vers l’autoroute est-ouest et M’Chedallah, ainsi que vers la voie de chemin de fer. À ce point précis de la sortie de la ville, appelé « Erraya » ou « Barrière », s’installe, chaque jour, une confusion générale avec les divers véhicules, légers et lourds, si bien que la circulation s’arrête complètement pendant plusieurs dizaines de minutes. Les véhicules en provenance du sud de la wilaya ont tendance à faire des dépassements anarchiques, particulièrement aux premières heures de la matinée, espérant gagner le centre-ville avant 8h, sachant que plusieurs travailleurs et fonctionnaires se rendent quotidiennement sur leurs lieux de travail au chef-lieu de la wilaya. Ces dépassements obligent ceux qui montent de la ville de Bouira à s’arrêter net et à prendre leur mal en patience. Deux autres routes débouchent aussi au niveau de ce carrefour, elles conduisent à deux bourgades de la périphérie du chef-lieu, à savoir Ouled Bellil et Ouled Bouchia. Entre 7 et 10heures du matin, la circulation se bloque complètement. Il arrive même que les transporteurs d’El Hachimia et de Sour El Ghozlane obligent leurs clients à descendre en ce point et à continuer le reste du parcours (2 kms) à pied, jusqu’au centre-ville. Les véhicules légers, et même les camions, se mettent à manœuvrer dans tous les sens pour s’extraire de cette « trappe », ce qui empire encore plus la situation. Si, jusqu’à l’année passée, les gendarmes rétablissaient tant bien que mal la circulation dès qu’elle commence à montrer des signes d’étouffement, les automobilistes et les voyageurs sont, maintenant, livrés à eux-mêmes. Ce carrefour névralgique de Bouira a commencé à souffrir des embouteillages pendant l’été 2008, sachant que le parc automobile de la wilaya de Bouira, surtout avec l’installation du pôle des carrières à Oued El Berdi. Ce qui a davantage gâté la situation, ce sont ces marchands informels de fruits et légumes, alignés sur les deux grands axes du carrefour, la RN5 et le CW127. Certains d’entre eux ont déposé leurs caisses et leurs charrettes à proximité du passage à niveau, à côté des rails. Ainsi, c’est à un véritable marché quotidien que l’on a affaire sur l’un des carrefours les plus névralgiques de Bouira. Les choses se corsent un peu plus les samedi, où la ville de Bouira accueille trois marchés, dont celui de bétail, d’envergure régionale. Le carrefour de Ouled Bouchia ne se libère relativement qu’à partir de midi, pour retrouver sa situation de crise en fin de journée.
N.M. Taous