Pas de repos pour les élèves des différents cycles de l’éducation durant ces vacances d’hiver dans la commune d’Ath Mansour ! En tout cas, c’est le constat que nous avons fait dans cette localité. La majorité des élèves ne savourent pas les vacances scolaires convenablement. Ils sont mis à contribution par leurs familles dans différentes tâches ménagères, afin de donner un coup de main. Comme c’est la cueillette des olives, l’on trouve beaucoup d’élèves «sacrifier» leurs repos pour aider les leurs dans l’olivaison. La plupart des ménages attendent, à juste titre, les vacances scolaires pour se faire aider par leurs enfants dans cette tâche laborieuse. Dans les oliveraies, on a remarqué beaucoup d’enfants et d’adolescents scolarisés qui ramassaient les olives. Quelques-uns « monnayent » cette « corvée » en allant vendre quelques kilos d’olive dans les points de vente de fortune, aménagés sur les accotements de la RN5 au chef-lieu communal, Taourirt. Comme ces deux collégiens rencontrés chez un vendeur d’olives, qui ramenèrent une petite quantité d’olives afin de la vendre. « Je vends ces olives pour avoir un peu d’argent de poche… non, ce n’est pas du chapardage ! » nous dit timidement l’un d’eux. Au sujet du chapardage des olives, cette pratique se répand en cette période d’olivaison et porte un sérieux coup aux ménages qui voient leurs récoltes, ramassées avec peine et fatigue, subtilisées par des voleurs ! Mais cela reste minime, car les cueilleurs mettent en des lieux sûrs leurs récoltes quotidiennes. Par ailleurs, d’autres ménages, profitant des vacances scolaires, demandent de l’aide à ces élèves dans les travaux de construction. On voit quelques-uns aider leurs parents dans des travaux de bricolage. Toutefois, faute de lieux de distraction comme les aires et les salles de jeux, font que les élèves ne profitent pas pleinement et convenablement de leurs vacances scolaires. Ils sont là son rien faire, alors les ménages jugent qu’ « il est préférable qu’ils donnent un coup de main pour les travaux ménagers que de rester les bras croisés » !
Y. S.