Des experts de la Sonatrach et du laboratoire des études maritimes sont, depuis mardi dernier, à pied d’œuvre pour déterminer les causes de la fuite, lundi dernier, d’importantes quantités de pétrole au niveau du terminal à hydrocarbures du port de Béjaïa, apprend-on de source sûre, qui précise que cette partie de l’infrastructure portuaire a été «placée sous consignation».
La direction du port de Béjaïa assure que “Le chargement des navires n’est pas pour autant arrêté», a-t-on tenu à préciser indiquant que cette prestation est assurée, à titre temporaire, à partir du sea-line, une bouée de chargement se trouvant en rade, et destinée habituellement à avitailler les tankers de plus de 150.000 tonnes. Pour rappel, 50 millions de litres de pétrole brut se sont déversés en mer, au niveau du port pétrolier de Béjaïa, suite à cet incident survenu au cours d’une opération de chargement à bord d’un navire battant pavillon maltais. La fuite a été déplorée le 29 décembre dernier au niveau d’une lyre de chargement, (un raccord entre les installations du port et le bateau). Elle s’était matérialisée par la formation au niveau du plan d’eau d’une nappe d’hydrocarbures de 1.000 m2, d’un volume de l’ordre de 5 m3, a-t-on expliqué. Les gardes-côtes, intervenus quelques minutes seulement après l’incident, en dressant trois barrages flottants pour circonscrire la marrée noire qui commençait à se former, ont réussi à retirer de la mer les quantités énormes de pétrole qui s’y étaient déversées. “Ni les infrastructures, ni les installations, ni leur maintenance ne sont en cause», a-t-on observé du côté de la direction, en attribuant, a priori, les raisons, à une “dilatation de la lyre”. La levée de la consignation du terminal interviendra, indique t-on enfin, “dès la fin des investigations qui ne saurait dépasser quelques jours”.
D. S et agence.