L’évaluation scolaire en débat

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L’ordre du jour était constitué de trois principaux points. M. Ahcène Abdelwahab directeur du CEM nouveau d’Akbou, a développé les axes généraux de l’évaluation du travail et de la progression des élèves à la lumière de l’approche par les compétences, méthode introduite par la réforme du système éducatif, rappelant les étapes et les textes de référence et introduisant les nouvelles circulaires, qui réhabilitent le contrôle continu des connaissances et instituent de nouveaux outils d’évaluation de l’acte pédagogique, comme le nouveau bulletin scolaire, la suppression des compositions bloquées et la préparation des conseils de classes par tous les acteurs de la vie scolaire. M. Samah Mohamed, chef de service de l’organisation pédagogique a étayé l’intervention de son collègue en explicitant la circulaire26 du 30 mars 2005 et sa complémentaire portant le numéro 3012, fraîchement conçue dans le cabinet du ministère de l’Education nationale. Le chef de service a été accroché par divers directeurs qui reprochent à la direction de l’Education une certaine “jonglerie avec les affectations et le flou artistique entretenu sur les heures de rattrapage”.La séance de l’après-midi a été consacrée à l’exposé de M. Hassani sur l’évaluation et la notation du travail des professeurs et des autres corps de l’éducation à travers les diverses primes (IAPP, IAPG, IPAP), et autres primes de rendement. Le débat et les clarifications ont tourné durant une heure sur les méthodes de calcul de ces primes, auxquelles s’est ajoutée la détermination de la note administrative attribuée au mois d’avrie de chaque année. L’objectif apparent de ce travail est l’unification de la méthode de calcul à travers le territoire de la wilaya et ces 850 établissement scolaires.

Un nouveau bulletin scolaire

L’évaluation du travail des apprenants sera matérialisée sur un nouveau bulletin scolaire, tel qu’institué par la circulaire du 3 décembre courant, à partir de ce trimestre. Toutes les étapes de la progression trimestrielle de l’élève y seront consignées : la note du contrôle continu, celles des deux devoirs, et celle de la composition. Ce nouveau bulletin sera comme à l’accoutumée envoyé aux parents avec une colonne assez large pour y consigner des observations sur les acquisitions et la progression de l’enfant et non plus sur son niveau bon, faible ou moyen.Lors du débat embrouillé qui a tourné sur ce point précis, les directeurs ont signalé l’état d’avancement du travail d’évaluation selon l’ancienne méthode et le bulletin classique à trois colonnes. La réponse de l’inspecteur général a été la suivante : “Tracez de nouvelles colonnes sur le vieux bulletin, et changez la nature des appréciations”. Suggestion qui n’a, à l’évidence pas soulevé l’approbation des chefs d’établissements qui se trouvent contraints de terminer le premier trimestre à l’ancienne. La nouvelle manière d’estimer le travail des élèves ne pourra être appliquée qu’au deuxième trimestre avec les détails de l’évaluation instituée dans le sillage de la réforme. Le second point qui a alimenté la cacophonie dans l’amphithéâtre, est la mise à mort du système des compositions bloquées. La circulaire ministérielle N°26 est explicite sur ce point. “Les compositions sont organisées deux semaines avant le dernier jour du trimestre, selon le calendrier d’évaluation fixé au début de l’année en évitant leur tenue, dans des périodes bloquées lors des premiers et seconds trimestres. Il est strictement interdit de libérer les élèves durant cette période, et pendant la tenue des conseils de classes.” Affirme le législateur en substance. La plénière qui n’a pas été suivie d’ateliers d’application, a terminé ses travaux à 16 heures.

R. Oulebsir

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