«Nous avons financé 2 374 projets et créé 3 480 emplois»

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C’est avec fierté et satisfaction que le directeur de l’Agence nationale de la gestion du microcrédit de Béjaïa, M. Hammadache, nous a communiqué les chiffres relatifs aux réalisations de cet organisme en 2013. 

«Le travail réalisé par notre agence en 2013 est encourageant. En tout, nous avons financé 2 374 projets et créé pas moins de 3 480 postes d’emploi», s’est félicité ce responsable, tout en précisant que 1 803 de ces projets, qui nécessitaient des crédits de 100 000 DA, ont été financés par le fond propre de l’ANGEM, alors que les 517 autres, nécessitant un million de dinars chacun, ont bénéficié d’un financement triangulaire dont la banque intervient à hauteur de 70%, sans prendre aucun intérêt du promoteur. «Autrefois, les crédits bancaires attribués aux bénéficiaires étaient bonifiés à des taux d’intérêts. Toutefois, en vertu du décret n° 13/286 du 01/08/2013, les crédits sont accordés avec zéro intérêt. D’ailleurs, nous sommes en train d’assainir et de régulariser tous les dossiers précédents afin que les anciens bénéficiaires de crédits puissent profiter de cet avantage», nous indiquera le directeur de l’ANGEM de Béjaïa. Interrogé sur la nature des projets lancés par les jeunes chômeurs à travers ce dispositif d’aide à l’emploi, M. Hammadache précisera que la tendance se penche plutôt vers l’artisanat et la prestation de service. «Nous finançons des projets dans plusieurs créneaux, tels que l’agriculture, la petite industrie, le bâtiment (BET), mais l’artisanat et le service viennent à la tête des secteurs où les jeunes investissent le plus. D’ailleurs, en 2013, nous avons financé 293 projets dans l’artisanat et 258 dans le créneau des services», a-t-on souligné. Par ailleurs, la nouveauté au niveau de ce dispositif est son financement des activités commerciales, tels que les kiosques, les magasins d’alimentation générale, les librairies…etc. «Notre but est de lutter contre la précarité le chômage et le commerce informel. C’est pourquoi, nous sommes prêts à aider des gens sans qualification aucune à ouvrir des commerces d’alimentation générale ou autre, notamment dans les nouvelles cités», nous indiquera ce responsable, tout en affirmant qu’en 2013 l’ANGEM avait financé 141 activités commerciales. Dans un autre chapitre, l’ANGEM investit beaucoup dans le travail de sensibilisation pour convaincre les jeunes chômeurs à lancer leurs propres micro-entreprises et devenir, à leur tour, des employeurs. « Notre travail ne se contente pas à traiter les dossiers des postulants, mais nous investissons aussi dans la vulgarisation. D’ailleurs, en 2013, l’ANGEM de Béjaïa a organisé 79 jours de sensibilisation, visant à expliquer aux citoyens notre dispositif d’aide à la création de l’emploi et ses avantages. Je remercie au passage les directeurs des maisons de jeunes, des CFPA et celui de la maison de la culture qui ont mis à notre disposition à titre gratuit leurs locaux pour organiser ces journées de vulgarisation, notamment au niveau des zones rurales. A cela s’ajoute le travail d’accompagnement des investisseurs par des formations sur la gestion des entreprises. A titre d’exemple, en 2013 nous avons formé 676 nouveaux promoteurs», a affirmé M. Hammadache. Ce dernier soulignera également que l’ANGEM avait signé deux conventions avec le ministère de la formation professionnelle et la direction de la gestion pénitentiaire et de la réinsertion des détenus pour élargir son champ d’activités. «Nous avons conclu une convention avec le ministère de la Formation professionnelle pour permettre à des postulants à des crédits, qui maîtrisent un métier quelconque sans diplôme, tel que la maçonnerie, de bénéficier des tests de validité au niveau des CFPA afin d’obtenir une qualification. D’ailleurs, un total de 273 personnes ont passé ce test au CFPA de Sidi Aïch et ont obtenu des attestations valables à vie, leur permettant de postuler à un crédit à l’ANGEM. L’autre convention, signée avec la direction qui gère les pénitenciers, nous permet d’aider les détenus sortant à réintégrer la vie professionnelle», a affirmé notre interlocuteur.

Boualem Slimani 

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