Le décret en vigueur fin janvier

Partager

L’entrée en vigueur du décret relatif à la couverture des artistes et auteurs indépendants par la sécurité sociale se fera « à la fin du mois en cours » et sera « sans effets rétroactif » pour les créateurs encore en exercice, a indiqué mardi, à Alger la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Lors d’une rencontre organisée au Palais de la Culture, aux côtés du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, M. Mohamed Benmeradi, Mme Toumi a expliqué que le décret sera appliqué après signature par le Premier ministre à la fin janvier. Ce texte concerne les artistes et les auteurs n’exerçant pas leur activité « dans le cadre d’un contrat de travail classique » (avec des institutions culturelles par exemple) et qui « ne sont pas des artisans titulaires d’une carte délivrée par les chambre de l’artisanat et des métiers » ou qui « ne sont pas commerçants dans le cadre d’une inscription au registre de commerce », a-t-elle ajouté. Selon la ministre, cette définition s’applique sur quelque « 90% » des artistes et auteurs. Adopté par le Gouvernement le 9 janvier dernier, le texte prévoit des taux et des mécanismes de déclaration, d’affiliation et de cotisation et comporte trois formulaires de déclarations annexés au décret avec toutes les mentions devant y figurer. Ce décret vient combler le vide juridique entourant la situation des artistes indépendants, en complétant la loi, du 02 juillet 1983, sur la sécurité sociale. Cette loi énonce que « pour chaque catégorie particulière de travailleurs (comme les pigistes de presse), un dispositif et des procédures adaptées doivent être mis en place part décret exécutif », a rappelé Mme Toumi. S’agissant des droits des artistes et auteurs qui ont atteint l’âge de la retraite sans avoir jamais cotisé la ministre de la Culture a précisé que le décret prévoyait des « dispositions particulières ». Les deux ministres ont également rappelé que ce décret « vient mettre un terme à une situation d’absence de prise en charge des artistes et auteurs indépendants » qui devrait réparer, selon les propres termes, « une faute commise par l’Etat à l’encontre des artistes » qui sont pourtant « la véritable richesse du pays » et ses « meilleurs représentants », ainsi que l’a reconnu M. Benmeradi. De son côté le président du Conseil National des Arts et des Lettres (CNLA), M. Abdelkader Bendaâmache, a indiqué qu’une opération de « recensement » des artistes a déjà été entamée, il y a une année, par le ministère de la Culture. Le plasticien et membre du Cnla, Zoubir Hellal, a appelé pour sa part, à mettre en place « un identifiant fiscal » qui permettra aux artistes peintres principalement, de facturer leurs prestations comme « prochaine étape » de la reconnaissance du statut de l’artiste algérien.

Partager